Réactions-Voeckler: "Aucune chance de gagner"

  • Copié
Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
A l'issue d'une journée plutôt tranquille sur le vélo, entre Limoux et Montpellier, Thomas Voeckler a répondu à la question qui brûle désormais les lèvres de tous les suiveurs: peut-il gagner le Tour de France ? Le Français, toujours en jaune alors que se profile lundi la deuxième journée de repos, estime qu'il n'a aucune chance. De son côté, Mickael Delage, encore à l'attaque, en veut quelque peu à Anthony Delaplace...

A l'issue d'une journée plutôt tranquille sur le vélo, entre Limoux et Montpellier, Thomas Voeckler a répondu à la question qui brûle désormais les lèvres de tous les suiveurs: peut-il gagner le Tour de France ? Le Français, toujours en jaune alors que se profile lundi la deuxième journée de repos, estime qu'il n'a aucune chance. De son côté, Mickael Delage, encore à l'attaque, en veut quelque peu à Anthony Delaplace... Thomas Voeckler (Europcar, porteur du maillot jaune) "J'essaie de donner le meilleur et après on verra. Je ne suis pas là pour gagner le Tour de France, ce n'est pas mon objectif. Je pense même que je n'ai aucune chance de le faire. Je me concentre sur mon travail sur le vélo, sur l'aspect sportif. J'ai réussi à suivre les meilleurs dans les Pyrénées, ce serait un bonheur de le faire dans les Alpes. Mais je n'estime pas avoir leur niveau en haute montagne. C'est presque une anomalie pour moi d'avoir réussi à les suivre au Plateau de Beille. Ça me motive beaucoup. Mais je m'attends à des moments très difficiles. Tout le monde voudrait gagner le Tour. Depuis Bernard Hinault on attend un vainqueur français, et depuis Richard Virenque on attend un Français sur le podium. Mais je ne veux pas mentir aux gens. Je ne veux pas leur dire: "J'ai une chance de gagner". Il reste une semaine, ce Tour a été dessiné pour qu'elle soit décisive et que tout se joue là. Je vais me battre c'est sûr, mais je ne dois pas être malhonnête. J'estime avoir 0% de chances de gagner le Tour de France." Mickael Delage (FDJ, membre de l'échappée du jour) "Le peloton ne nous a pas laissé beaucoup trop d'avance, avec le vent de trois-quarts dos ce n'est jamais difficile à gérer et ils l'ont bien fait. (Sur le final, quand Ignatiev et Terpstra ont attaqué). Le Français de Saur (Anthony Delaplace, ndlr) il y va et laisse la cassure à moitié. Soit il y va vraiment ou alors il fait comme il a fait et il laisse la cassure. Après une fois qu'Ignatiev était parti je me suis dit que j'allais condamner un peu le Saur aussi. Il appelait sa voiture exprès pour sauter quelques relais, il ne voulait pas rouler derrière Dumoulin parce qu'il n'est pas hyper grand. Mais ça c'est Delaplace je le connais, je sais comment il fait. Sinon je suis content que la journée de repos arrive. Ça va faire du bien. Je vais passer mon temps à dormir, et puis un bon massage. Les Alpes seront très difficiles, avec peu de délais, il faudra gérer." Mark Renshaw (HTC-Highroad, poisson-pilote de Mark Cavendish) "Notre équipe a encore démontré sa solidité aujourd'hui. Nous avons vraiment fait un travail extraordinaire. Nous sommes ici pour que Mark remporte des étapes, donc c'est une grande joie. Nous avons été nullement affolés lorsque Philippe Gilbert est sorti à 3 kilomètres de l'arrivée, on ne s'est d'ailleurs rien dit, et fait les choses naturellement. Tout le monde a tenu sa place. C'est bien pour Mark, car il a marqué des points dans la quête du maillot vert."