Réactions-Casar: "Voeckler voulait tout faire"

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Propos recueillis par Morgan BESA et Olivier CHAUVET , modifié à
A l'avant quasiment tous les jours depuis le début du Tour, la FDJ n'était pas loin de la victoire d'étape dimanche à Saint-Flour. Mais Sandy Casar n'a pas pu suivre Luis-Leon Sanchez et Thomas Voeckler dans le final. Logique pour le coureur français qui n'a pas de bonnes sensations depuis le début du Tour et qui est apparu un peu agacé du comportement dans l'échappée du nouveau maillot jaune.

A l'avant quasiment tous les jours depuis le début du Tour, la FDJ n'était pas loin de la victoire d'étape dimanche à Saint-Flour. Mais Sandy Casar n'a pas pu suivre Luis-Leon Sanchez et Thomas Voeckler dans le final. Logique pour le coureur français qui n'a pas de bonnes sensations depuis le début du Tour et qui est apparu un peu agacé du comportement dans l'échappée du nouveau maillot jaune. Sandy Casar (FDJ, 3e de l'étape): "C'était compliqué, car tout le monde voulait faire les grimpeurs. Thomas était vraiment très fort. Il se promenait un peu. On avait déjà du mal à le suivre. Il était vraiment trop fort et il voulait tout faire aussi. Voilà pourquoi il y a eu mésentente. Je suis déjà content d'être là parce que depuis le début du Tour, je n'ai pas bonnes sensations. Je n'ai pas les jambes. J'ai passé toute la journée limite. D'être dans le final, c'est déjà bien. J'espère que ça reviendra après la journée de repos". Marc Madiot (manager de la FDJ): "Sandy n'avait pas les jambes qu'il a parfois sur le Tour lorsqu'il gagne une étape et il fallait vraiment de la jambe pour faire la différence dans le final. Donc, pas trop de regrets. Il m'a dit qu'il n'était pas super et cela se voyait. De plus, Voeckler était au-dessus de tout le monde. C'est la course. On est quand même dans la course. On est acteur. On participe à ce qui se passe. Je suis plutôt satisfait de cette première semaine. On a eu un bon comportement, même si on n'a pas encore gagné. Si on reste dans cet état d'esprit, peut-être que l'on peut y arriver. En ce qui concerne la chute de Flecha et Hoogerland, une voiture suffit. On ne peut pas dire qu'il y a trop de voitures. Il peut y avoir cent voitures qui passent, il ne se passera peut-être jamais rien et on ne dira pas qu'il y a trop de voitures. Il y en a une qui passe et qui touche un coureur sans le vouloir et on dira qu'il y en a une de trop. Cela fait malheureusement partie des incidents qui arrivent de temps à autre. C'est spectaculaire car cela arrive à l'avant de la course. A partir de là, on ne peut blâmer personne". Luis-Leon Sanchez (Rabobank, vainqueur de l'étape): "L'année dernière Sandy Casar m'avait battu sur le Tour, mais c'était très différent. C'était en partie de ma faute, car je n'avais pas étudié le parcours. Là je savais que c'était une arrivée en côte avec une étape très exigeante. J'étais très en jambes et cela m'a souri. Lorsque l'on a vu que l'écart est passé de deux à huit minutes, on a pensé que la Garmin et Omega Pharma-Lotto avaient décidé de ne plus rouler pour laisser travailler les autres équipes. Mais nous n'étions pas au courant de la chute de Vinokourov et Van den Broeck. En revanche, j'étais là pour la chute de Flecha et Hoogerland. C'est vraiment dommage, on avait fait le plus gros du travail. Durant toute l'étape, nous avons emprunté des routes très étroites. C'est normal que les gens veuillent voir la course de plus près, mais il y avait beaucoup de voitures avec des invités qui nous ont doublé en nous frôlant. On savait que cela pouvait arriver. J'ai un message à faire passer à l'organisation pour qu'elle parle aux chauffeurs, qu'ils fassent plus attention. C'est dommage que de telles choses arrivent sur la plus belle course du monde". Nicolas Roche (AG2R La Mondiale, 17e de l'étape à 4'07'' du vainqueur et 8 secondes du groupe des favoris): "Ce n'était pas évident, très nerveux. La chute a été favorable aux échappés, mais avantage à l'attaque. Devant, c'était des coureurs très expérimentés. On sait que Voeckler maîtrise ce genre de tactique, que Luis-Leon Sanchez est très fort. Il y avait du client devant. Ils sont sortis très costauds dans le premier col. Derrière, on a essayé de contrôler tant bien que mal. Dans la dernière ascension, j'ai eu du mal à démarrer. Je revenais gentiment, mais il y a eu une petite cassure et je n'ai pas réussi à la boucher. Je perd quelques secondes que je n'aurais pas dû perdre, mais, par rapport à mon retour de chute, je suis plutôt content. On a vu quelques leaders qui sont tombés au cours de cette première semaine, mais il y en a d'autres qui se révèlent. Tony Martin est vraiment au top, Damiano Cunego est de nouveau à son niveau, ça va être une sacrée partie de manivelle pour les deux prochaines semaines".