Racing, mauvaise passe de trois

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Thomas SINIECKI , modifié à
Le Racing-Métro 92 a enregistré sa troisième défaite de rang en Top 14, en s'inclinant chez lui face à Toulon (9-16) lors du choc de la 8e journée. Les Varois ont été réalistes, en faisant la différence en toute fin de première période sur un essai de Rooney (40e), alors que les Ciel et blanc n'ont pas su faire fructifier leur domination avant le repos. Une fois de plus...

Le Racing-Métro 92 a enregistré sa troisième défaite de rang en Top 14, en s'inclinant chez lui face à Toulon (9-16) lors du choc de la 8e journée. Les Varois ont été réalistes, en faisant la différence en toute fin de première période sur un essai de Rooney (40e), alors que les Ciel et blanc n'ont pas su faire fructifier leur domination avant le repos. Une fois de plus... Et de trois. Tout avait pourtant bien commencé dans ce championnat pour le Racing, avec deux victoires d'éclat à Colombes face aux deux équipes du Languedoc-Roussillon, Montpellier (30-22) puis Perpignan (47-23). Mais quelques journées plus tard, les hommes de Pierre Berbizier se retrouvent dans une position nettement moins confortable, avec trois défaites de rang dans le cornet suite à leur revers samedi contre Toulon (9-16). Un peu comme à Bordeaux-Bègles la semaine dernière (défaite 18-22), les Racingmen ont largement dominé la première période, mais n'ont pas réussi à concrétiser autrement que par deux coups de pied de Wisniewski. En face, les Varois ont laissé passer l'orage, eux qui enregistraient le retour de Wilkinson en tant que titulaire. Et capitaine, par la même occasion. Plus mature dans le jeu, le RCT savait qu'il faisait face à la meilleure attaque de Top 14 (au départ de cette 8e journée). Il savait aussi qu'il rencontrait la plus mauvaise défense, et qu'il disposait lui-même de la meilleure défense. L'équation n'est pas si compliquée que ça, d'autant que le résultat a tout à fait confirmé les réalités mathématiques du début de saison. Solides, les Toulonnais n'ont encaissé que neuf points et ont su tenir avec force patience, notamment sur les irrespirables phases de jeu en fin de match. Le Racing s'en sort donc sans essai, et s'est retrouvé comme endormi au moment de voir débouler Smith à l'entrée de son camp, alors que la sirène annonçant la pause allait retentir. Le pied en touche de Chavancy, comme un symbole Rooney s'est chargé de conclure cette seule occasion d'essai de la première période - et presque du match - pour le RCT, plutôt acculé jusque-là sur ses bases arrière. L'ultime passe de Tawake a envoyé l'arrière australien à dame, et le Racing ne s'en est jamais relevé, définitivement assommé par la transformation de Wilkinson (40e+1). Auparavant, Wisniewski avait bien passé deux pénalités (7e, 14e), mais "Wilko", après un premier loupé pour se chauffer, en faisait de même (23e, 32e). En fait, le tournant du match est peut-être intervenu très tôt. A la 13e minute précisément, le moment où Wisniewski s'est vu refuser un essai après de longues secondes de réflexion de la part de M. Marchat, assisté par la vidéo. Difficile de déterminer si l'ouvreur ciel et blanc avait effectivement aplati derrière ou sur la ligne, mais l'arbitre a pris ses responsabilités en n'accordant pas les cinq points. Wisniewski marquait le deuxième de ses deux coups de pied juste après, grâce à un retour à l'avantage, mais la dynamique aurait bien sûr été toute autre avec un essai - probablement - transformé. Toujours est-il que Toulon prenait sept points d'avance à la mi-temps (13-6), et Wilkinson ne se privait pas d'ajouter une pénalité supplémentaire lors du second acte (6-16, 48e). L'Anglais était simplement contesté par la botte lointaine de Germain (9-16, 67e), mais les hommes du fantôme Bernard Laporte - retenu par ses obligations médiatiques - n'ont eu qu'à contenir l'ultime vague offensive du Racing, un sursaut d'orgueil bien trop tardif après la sirène, conclu par une approximation de Chavancy sur l'aile droite et un pied en touche. L'action résume parfaitement un match qui aura confirmé les tendances: le Racing est fragile, Toulon est solide.