Le procès du radiologue accusé d'agressions sexuelles et viols sur une trentaine de patientes a été renvoyé sine die vendredi par la cour d'assises du Finistère après la non comparution de l'accusé qui pourrait avoir mis fin à ses jours, a-t-on appris de sources judiciaires.
"A contre-coeur, la cour a décidé de renvoyer le procès sine die", a indiqué à l'AFP maître Bernard Riou, avocat d'une des victimes présumées, indiquant qu'un mandat d'arrêt avait été délivré à l'encontre de l'accusé qui ne s'est pas présenté au dernier jour de son procès.
Il a ajouté que le médecin, père de deux filles, n'avait pas été retrouvé chez lui et qu'il avait "été constaté qu'il avait envoyé par SMS des messages d'adieu à ses enfants". "Soit on le retrouve vivant et il sera incarcéré et une nouvelle date sera fixée pour que le procès soit repris à zéro, soit il est retrouvé mort et à ce moment-là évidemment l'action publique est éteinte", a expliqué Me Riou.
Mohammed Frehat, 55 ans, était jugé depuis lundi pour des agressions sexuelles et des viols commis entre 2002 et 2006 sur trente-deux femmes, âgée de 14 à 78 ans, des patientes du centre hospitalier de Quimperlé (Finistère) où il exerçait depuis 2002 en tant que radiologue.
Le médecin avait été mis en détention provisoire de juin 2007 à avril 2008, avant d'être placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer.