Quelle issue pour le Stade Français ?

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L.D. , modifié à

C'est ce lundi que la DNACG se prononcera sur le dossier du Stade Français. Le club capitale, confronté à un déficit de près de six millions d'euros, risque la relégation en Pro D2 ou en Fédérale 1. La sanction a de forte chance de tomber mais Max Guazzini et son équipe auraient alors dix jours pour interjeter appel. Et donc un sursis supplémentaire pour trouver les fonds nécessaires à sa survie.

C'est ce lundi que la DNACG se prononcera sur le dossier du Stade Français. Le club capitale, confronté à un déficit de près de six millions d'euros, risque la relégation en Pro D2 ou en Fédérale 1. La sanction a de forte chance de tomber mais Max Guazzini et son équipe auraient alors dix jours pour interjeter appel. Et donc un sursis supplémentaire pour trouver les fonds nécessaires à sa survie. Le Stade Français, à l'image de son président, vit d'espoir. Et celui-ci ne s'éteindra pas complètement, quelle que soit la décision du conseil supérieur de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le gendarme financier du rugby français, réuni ce lundi à Marcoussis, là même où le XV de France entamera le lendemain sa préparation pour la Coupe du monde. Le risque est fort que le club de la capitale, confronté à un déficit de quelque six millions d'euros, soit relégué, en Pro D2 ou en Fédérale 1, en fonction de la somme d'argent qu'auront réussi à réunir Max Guazzini et Bernard Laporte en une semaine. Trompés par un obscur investisseur canadien, les deux hommes, qui pensaient avoir sorti le club de leur coeur de l'ornière en s'attachant les bonnes grâces de la Fondation pour l'amélioration des conditions de l'enfance maltraitée (Facem), ont été ramenés à la case départ et peut-être plus en arrière encore... La donne est simple à quelques heures de cette nouvelle audition devant la DNACG : le club n'a pas réussi à trouver suffisamment d'argent pour combler son déficit de 5,4 millions d'euros et c'est direction la Fédérale 1 ; Richard Pool-Jones, qui mène le tour de table, a réuni quelque six millions d'euros, suffisant pour boucher le trou du club mais pas pour justifier son budget à la hausse (estimé à 22 millions d'euros) et le Stade Français est relégué en Pro D2 ; le Stade Français a miraculeusement réuni environ 13 millions d'euros (12 millions plus le fonds de réserve) en moins d'une semaine et le club est sauvé. La dernière hypothèse est hautement improbable. Toute la question est de savoir quelle somme l'ancien troisième-ligne international anglais, qui compte sur le soutien de la famille Savare à la tête de la société Oberthur Technologies (n°2 mondial dans la fabrication des cartes à puce), a pu réunir sur son nom. De là dépendra la décision de la DNACG. Mais quelle que soit la sanction, celle-ci ne serait pas définitive, le Stade Français ayant dix jours pour interjeter appel auprès de la FFR. Dix jours pour poursuivre son tour de table et trouver les fonds nécessaires à sa survie. Et pour alléger sa masse salariale en se séparant de quelques joueurs, dont très certainement Mathieu Bastareaud (Toulon) et quelques recrues (Byron Kelleher, Aled de Malmanche, Anton Van Zyl...).