Quand Marveaux affronte Marveaux

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Régis AUMONT , modifié à
LIGUE 1 - Samedi, les Marveaux, Joris le Montpelliérain et Sylvain le Rennais, se rencontrent.

LIGUE 1 - Samedi, les Marveaux, Joris le Montpelliérain et Sylvain le Rennais, se rencontrent. Le 24 octobre dernier, au stade de la Route de Lorient, Sylvain et Joris Marveaux s'affrontaient pour la première fois de leur carrière en Ligue 1. L'un, Sylvain, le cadet, passait une excellente soirée, inscrivant le premier des trois buts de la large victoire rennaise sur Montpellier (3-0). L'autre, Joris, connaissait sa première lourde défaite dans l'élite, et passait en partie à côté de son match, responsable notamment de la perte de balle amenant le but de... son petit frère. Quatre mois plus tard, les frangins s'apprêtent à se retrouver, à Montpellier cette fois-ci. Si Sylvain, formé au Stade Rennais, a encore franchi un palier cette saison, sa quatrième dans l'élite, Joris, titularisé à vingt-quatre reprises, a lui réussi à se faire un prénom après avoir longtemps évolué dans l'ombre de son cadet et fait ses classes pendant six années en Ligue 2 avec trois clubs différents (Lorient, Clermont et Montpellier). Aujourd'hui, les deux milieux de terrain sont devenus des cadres au sein de leurs formations qui évoluent dans le haut du tableau. "Il est plus doué, pas de souci, reconnaît néanmoins le milieu héraultais dans les colonnes de France Football. Il est très prometteur, moi j'ai déjà 27 ans. Lui, aujourd'hui il fait partie des tops joueurs, on en parle pour l'équipe de France. Ce que je pourrais lui envier ? Sa patte gauche, sa technique, son toucher. Ses contrôles, ses orientations sont toujours propres. Sa frappe est très bonne. Il fait la différence sur quelques mètres. Il a le profil du dribbleur." Sylvain: "Mon frère était heureux pour moi" Sylvain, déjà auteur de sept buts en championnat, enchaîne en effet les bonnes prestations au point d'attiser les convoitises. Ainsi quelques gros clubs français se sont déjà renseignés à son sujet, et il se pourrait bien que le Breton quitte son club formateur si celui-ci n'accroche pas une place européenne en mai prochain. Chez le promu montpelliérain, toujours deuxième malgré sa défaite à Saint-Etienne le week-end dernier, Joris constitue avec Tino Costa et Romain Pitau le triangle magique du milieu de terrain. Placé sur le côté droit, le n°6, certes moins habile techniquement que son petit frère, est le véritable poumon de la formation de René Girard. Efficace à la récupération, il excelle dans la faculté à vite se projeter vers l'avant. Samedi, les deux frangins, séparés de quatre ans, ne se feront pas de cadeaux. Il faut dire que Montpellier doit défendre sa place sur le podium et que Rennes, à onze longueurs du club héraultais, est dans l'obligation de vaincre pour rêver encore de Ligue des Champions. "Voir Montpellier à la lutte avec Bordeaux, c'est étonnant, estime d'ailleurs Sylvain dans les colonnes de France Football. Il y a encore pas mal de matches à disputer, mais ce qu'ils ont fait est déjà bien. A l'aller, on leur en avait mis trois, j'avais marqué devant toute la famille. Mon frère était heureux pour moi, mais très déçu de cette lourde défaite. Je le serais tout autant si Rennes s'inclinait à la Mosson. La seule chose qui pourrait me consoler, ce serait qu'on perde sur un but inscrit par Joris..."