Premier test moyen pour Deschamps

Franck Ribéry a beaucoup tenté mais n'a pas réussi à libérer ses partenaires.
Franck Ribéry a beaucoup tenté mais n'a pas réussi à libérer ses partenaires. © Reuters
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Charles Carrasco , modifié à
FOOT - Les Bleus n'ont pas fait mieux qu'un match nul face à l'Uruguay (0-0).

Dans la carrière d'un entraîneur, on se souvient toujours des trophées remportés mais aussi des "premières fois". Mais pour ses débuts dans le costume de sélectionneur, Didier Deschamps a dû se contenter d'un match nul (0-0) mercredi soir au Havre face à l'Uruguay, lauréate de la dernière Copa America.

Si les Bleus ont monopolisé le ballon, ils n'ont pas réussi à trouver la faille dans la défense de fer de la "Celeste", double championne du monde (1930 et 1950) et actuel n°4 au classement Fifa. A deux reprises, par Yanga-Mbiwa et Benzema, l'équipe de France a touché les montants de Muslera. Une soirée sans réussite.

Le beau geste. Malgré une première période particulièrement terne, les spectateurs du stade Océane ont eu le droit de vibrer un peu…mais avant le coup d'envoi. La Fédération française de football a rendu hommage à la légende du commentaire sportif : Thierry Roland, mort le 16 juin dernier à l'âge de 74 ans. Une minute d'applaudissements a ainsi été observée. Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France, a remis un bouquet de fleurs à la femme de Thierry Roland, Françoise, ainsi qu'un maillot des Bleus à son fils, Gary. Un hommage à "Monsieur 13 Coupes du Monde et 9 championnats d'Europe".

L'Uruguay sur ses gardes

Celui qui aurait dû rester chez lui : Diego Forlan. Il était une icône à l'Atletico Madrid. Mais le blond fantasque, élu meilleur joueur de la Coupe du monde 2010, n'est plus ce qu'il était. Voulant être à la fois au four et au moulin, l'attaquant s'est dispersé tout au long de la rencontre. Meneur de jeu, attaquant, tireur de coup franc et de corner, l'Uruguayen (remplacé à la 88e) a été trop gourmand. Un péché qui l'a conduit à perdre 13 ballons sur les 21 qu'il a touchés en première période. Sans Suarez et sans Cavani absents, l'Uruguay en attaque ce n'est pas vraiment l'Uruguay.

Du côté français, Rio Mavuba, le capitaine lillois, n'a pas connu le même rendement qu'en club. S'il s'est efforcé de jouer simple et d'alterner jeu court et plus long, il a cependant perdu quelques ballons au milieu, sans conséquences. Deschamps l'a remplacé à la mi-temps par Capoue, auteur d'une bonne entrée.

La pensée du jour : "Motus et bouche cousue". Pour un commentateur ou consultant sportif, c'est presque antinomique. Et pourtant, la pensée du soir est signée Arsène Wenger, le manager d'Arsenal et consultant TF1. Au moment où il prend l'antenne, la rumeur devient officielle : Van Persie, son attaquant vedette, plie bagages et file à Manchester United. "Sur certains sites (Internet), on parle de 30 millions", lui lance Christian Jeanpierre. Réponse laconique du consultant de TF1 : "motus et bouche cousue (…) Je vois que les chiffres vous font sourire." Décidément, on n'en saura pas plus.

yanga mbiwa

© Reuters

Celui qui a bien mérité sa douche : Mapou Yanga-Mbiwa. Dans un match où les occasions ont été rares, le défenseur de Montpellier est sorti du lot. Propre dans ses relances, costaud dans les duels, Yanga-Mbiwa a même failli ouvrir le score. Sur un corner tiré par Valbuena, Giroud fait parler sa taille et dévie le ballon de la tête. Son ex-compère de Montpellier, Yanga-Mbiwa (1ère sélection) flaire le bon coup et vient couper la trajectoire d'un "coup de casque". Muslera détourne miraculeusement le cuir sur son poteau.

Son "collègue" en défense centrale, Mamadou Sakho, qui n'avait plus revêtu le maillot de l'équipe de France depuis novembre 2011, a également marqué des points. Le Parisien a été autoritaire dans les duels et solide dans le jeu aérien face à Abreu (1,95 m). Il s'est interposé avec à-propos sur un tir de Forlan (42e), comme sur un centre dangereux d'Alvaro Pereira (62e).

L'action "playstation" : Franck Ribéry. Le Bavarois avait du jus même si la Bundesliga n'a pas encore repris ses droits. Placé sur son côté gauche fétiche, il a multiplié les dribbles, les appels et les courses tranchantes. Il aurait même pu inscrire un but magnifique sur un lob astucieux à 20 mètres (69e) alors qu'il était complètement excentré sur le côté droit. Bref, les derniers développements de l'affaire Zahia n'ont pas semblé l'accabler.