Platini pour la vidéo... en 1990

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FOOTBALL -

Michel Platini n'a pas toujours été l'adversaire farouche à l'arbitrage vidéo que l'on connaît...

La main de Thierry Henry lors de France-Irlande a relancé le débat sur l'arbitrage vidéo et Michel Platini, fervent opposant à sa mise en place dans le football, se retrouve une nouvelle fois au coeur de la controverse. Pourtant, le président de l'UEFA n'a pas toujours été contre...Revenant régulièrement sur le devant de la scène, le débat sur l'arbitrage vidéo s'est trouvé une nouvelle tribune après la main de Thierry Henry lors du match France-Irlande. Michel Platini, fervent opposant à son introduction dans le monde du football, cristallise les mécontentements sur la question. Pourtant l'actuel président de l'UEFA n'a pas toujours défendu cette position. Dans une vidéo retrouvée par le Phocéen sur le site de l'INA, Michel Platini, interrogé pour le journal télévisé de FR3 en 1990, s'était montré au contraire beaucoup plus ouvert sur le sujet..."Je crois que l'arbitrage au niveau du championnat, des compétitions de jeunes, c'est bien mais à certains moments, il y a des intérêts qui sont énormes pendant les Coupes du monde, les championnats d'Europe. Là, on n'a pas le droit de perdre sur une erreur d'arbitrage alors je pense que la vidéo peut peut-être s'appliquer au niveau des coupes du monde d'autant plus qu'il y a les infrastructures techniques, avec dix caméras par matches. C'est plus facile de revoir une action quand quelqu'un marque de la main..." avait ainsi déclaré Platini alors sélectionneur de l'équipe de France. Les Irlandais apprécieront...Découvrez l'interview intégrale de Michel Platini sur FR3 (28/02/1990): retrouver ce média sur www.ina.frUn discours qui tranche radicalement avec celui encore tenu dans les colonnes du Dauphiné Libéré, en septembre 2008. "C'est un problème de temps, de durée, de tout, les matches vont durer quatre heures !", rétorquait alors Michel Platini estimant que la vidéo viendrait perturber le bon déroulement d'un match et dénaturer le jeu. Pour remédier aux erreurs, l'ancien meneur de jeu tricolore prône un arbitrage à cinq avec deux officiels dévolus à la surveillance des surfaces de réparations mais ses adversaires se demanderont bien évidemment ce qui a pu provoquer ce volte-face alors que les intérêts - sportifs, économiques, etc - autour des compétitions de football n'ont cessé de grandir ?