Phoenix privé de son soleil

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FABRICE VOISIN , modifié à
Touché à l'aine, Steve Nash a abandonné ses coéquipiers jeudi à Orlando. Sans leur meneur à tout faire, les Suns n'ont pas résisté face au Magic (105-89) dont six joueurs ont passé la barre des 10 points, dont Mike Pietrus. Eux aussi privés de leur joueur n°1, Brandon Roy, les Blazers ont eu plus de réussite face à Denver (86-83) pour signer une deuxième victoire de rang.

Touché à l'aine, Steve Nash a abandonné ses coéquipiers jeudi à Orlando. Sans leur meneur à tout faire, les Suns n'ont pas résisté face au Magic (105-89) dont six joueurs ont passé la barre des 10 points, dont Mike Pietrus. Eux aussi privés de leur joueur n°1, Brandon Roy, les Blazers ont eu plus de réussite face à Denver (86-83) pour signer une deuxième victoire de rang. LE MATCH: ORLANDO-PHOENIX (105-89) "Peuvent-ils joueur sans Dwight (Howard) ? Est-ce que les Lakers peuvent jouer sans Kobe (Bryant) ? Nash est notre Kobe. C'est notre Dwight. C'est le moteur qui fait avancer la voiture." Et malheureusement pour Alvin Gentry, le coach de Suns, le moteur était en rade jeudi. Touché à l'aine, le meneur de jeu canadien a préféré ne pas prendre de risque et découvrir la nouvelle salle d'Orlando depuis les gradins. Sans son soleil, Phoenix n'a pas pesé lourd face au Magic qui a signé sa huitième victoire de la saison, une de plus que son grand rival floridien de Miami, là même où Nash s'est blessé la veille. Sans pitié. "C'est la NBA. Personne ne sera désolé pour nous si un joueur nous manque. Je n'aime pas voir Steve sur le flanc mais on se devait d'en profiter", résumait Quentin Richardson qui a croisé le temps d'une saison le Canadien dans l'Arizona. Une victoire qui s'est vite dessinée pour les joueurs d'Orlando. Menée 9-8, la franchise floridienne, conduite par Dwight Howard (20 points et 12 rebonds) et Richardson (15 points), inflige un 13-0 rédhibitoire aux Suns. La suite est une balade tranquille pour le Magic qui mène de 28 points à la pause (62-34), se permettant d'abandonner le dernier quart-temps. "Si vous regardez les statistiques, ce n'est pas une grande équipe défensive. C'est une équipe de coups qui marque beaucoup de points. Mais sans Steve Nash, c'est difficile pour eux de trouver de la vitesse. Et nous avons bien scoré", analysait Stan Van Gundy, le coach d'Orlando. Six de ses joueurs ont en effet profité de cette rencontre pour passer la barre des 10 points : Howard, Richardson, Rashard Lewis, Vince Carter et Jameer Nelson, soit le cinq majeur dans son ensemble, plus le sixième homme de l'équipe, Mike Pietrus. Le Français, qui se plaignait de son faible temps de jeu depuis le début de la saison, a visiblement lui aussi profité de l'absence de Nash, synonyme de victoire facile pour Orlando, pour passer une demi-heure sur le parquet, le temps d'inscrire 10 points, de prendre deux rebonds et de délivrer deux passes décisives. LES FRANÇAIS DE LA NUIT L'ancien Palois n'était pas le seul sur les parquets de NBA la nuit dernière. Nicolas Batum était lui aussi de sortie avec les Blazers. En l'absence de Brandon Roy, le meilleur marqueur de l'équipe qui tourne à plus de 18 points de moyenne, toujours handicapé par ses douleurs chroniques au genou gauche, le Français a joué près de 40 minutes. Toujours aussi actif en défense, l'ancien Manceau s'est montré moins en réussite offensivement, se contentant de 14 points à 5 sur 14 aux tirs, dont un 2 sur 7 à trois points, lors de la victoire de son équipe contre Denver (86-83). LA STAT Les supporteurs du Magic se sont soudain souvenus de Scott Skiles. L'ancien meneur de jeu, aujourd'hui coach de Milwaukee, reste célèbre à Orlando pour avoir délivré, le 30 décembre 1989, 30 passes décisives au cours d'un même match, performance altruiste qui reste le record dans la Ligue. Avec huit passes réussis dans les neuf premières minutes du match, Jameer Nelson semblait marcher sur les traces de son aîné. Il s'est finalement arrêté à douze offrandes. Mais avec un six sur huit aux tirs, Nelson a réussi ce qu'on appelle une prestation propre.