Petits Bleus mais grands espoirs

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Nicolas ROUYER (avec la rédaction d'Europe 1) , modifié à
Les moins de 19 ans affrontent l'Espagne, vendredi soir, en finale de leur Euro.

Les moins de 19 ans affrontent l'Espagne, vendredi soir, en finale de leur Euro. Un peu plus d'un mois après le fiasco des "grands" Bleus en Afrique du Sud, le joli parcours des p'tits Bleus, les moins de 19 ans, lors de leur Championnat d'Europe, est forcément remarquable et remarqué. Ils étaient ainsi près de 10.000 spectateurs à Caen, lors de la demi-finale de mardi, face à la Croatie, au cours de laquelle les joueurs de Francis Smerecki ont prouvé leur capacité de réaction. Menés 1-0 dès la 3e minute de jeu, ils ont su refaire leur retard avant de l'emporter. "Ça aurait pu nous déstabiliser, nous dérégler, a confié Francis Smerecki dans le Club Sports Europe 1, mercredi. Les garçons sont tellement forts, tellement bien sur ce tournoi, que petit à petit, ils ont pu renverser ce score. Maintenant, il nous reste un match." Écoutez Francis Smerecki dans le "Club Sports Europe 1", au micro de Céline Géraud : Et ce match, les mini-Bleus, meilleure attaque du tournoi (12 buts), vont le disputer face à l'Espagne vendredi soir (19h00), dont la jeune garde veut marcher sur les traces des Casillas et autres Iniesta en soulevant un trophée. "Ils s'appuient sur une grande possession de balle et à un moment, ils ont l'individualité ou le talent pour faire basculer le match, comme Thiago qui joue à Barcelone", souligne Smerecki. Même si l'ancien coach de Guingamp refuse le terme, cet Espagne-France sera également une "revanche" de la finale du Championnat d'Europe des moins de 17 ans 2008, où les Ibériques s'étaient facilement imposés (4-0). Comment expliquer cette réussite de la formation à l'espagnole ? "C'est vrai aussi dans les autres sports. La DTN s'est déplacée, on est en train d'étudier, il y a beaucoup plus de jeu dans la période de formation, ils laissent un peu plus parler le naturel." Pour contrer la Rojita, Francis Smerecki pourra compter sur un groupe qui a grandi ensemble. "Cette génération a été vice-championne d'Europe des moins de 17, aujourd'hui en finale des U19, et qualifiée pour le Mondial des Moins de 20 en Colombie, en 2011", explique-t-il. "Dans nos sélections, on a de très bons attaquants et des milieux de qualité. Mais pour décrocher un titre, il faut un groupe de dix-huit de qualité et cette génération 91 le représente. Il faut, sur un tournoi, posséder tous les arguments au bon moment, et il nous les faudra contre l'Espagne." Smerecki pourra compter sur le Sochalien Cédric Bakambu, meilleur buteur français de la compétition (3 buts), ou le joueur de Chelsea Gaël Kakuta. Une victoire finale permettrait de donner encore plus de relief au parcours des Mini-Bleus. "Ce que je souhaiterais, c'est qu'il garde cet élan pour le futur, quelques-uns vont intégrer les espoirs la saison prochaine. Cet élan, c'est plus facile à inculquer, à donner dans les sélections de jeunes, qu'au-dessus où il y a d'autres paramètres qui entrent en ligne de compte." D'autres paramètres, c'est tout à fait ça.