Petit Ronnie, petit Brésil

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FABRICE VOISIN , modifié à
Près d'un an après sa dernière apparition sous le maillot de la Seleçao, Ronaldinho a joué toute la rencontre lundi face au Ghana. Mais l'ancien Parisien, Barcelonais et Milanais n'a pas impressionné, à l'image du Brésil qui s'est contenté d'une toute petite victoire grâce à un but de Damiao après avoir pourtant joué près d'une heure en supériorité numérique.

Près d'un an après sa dernière apparition sous le maillot de la Seleçao, Ronaldinho a joué toute la rencontre lundi face au Ghana. Mais l'ancien Parisien, Barcelonais et Milanais n'a pas impressionné, à l'image du Brésil qui s'est contenté d'une toute petite victoire grâce à un but de Damiao après avoir pourtant joué près d'une heure en supériorité numérique. Ce n'est pas sur ce match que Ronaldinho, oublié par Mano Menezes depuis le 17 novembre 2010 et une défaite concédée face à l'Argentine de l'inévitable Leo Messi (0-1), aura convaincu les sceptiques des bienfaits de son retour en sélection. A sa décharge, aucun de ses coéquipiers n'aura été plus inspiré lundi face au Ghana. Entre la technique légendaire de la Seleçao et la puissance des Blacks Stars, quarts de finaliste de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud, il y avait pourtant matière pour les spectateurs de Cravenge Cottage à assister une belle opposition de styles. L'expulsion du Ghanéen Opare après une petite demi-heure de jeu pour deux avertissements récoltés en cinq minutes aura trop rapidement faussé le match. Sans que les Brésiliens n'en profitent pour enflammer la rencontre, se contentant d'une toute petite victoire acquise juste avant la pause sur un but de Damiao (1-0). Après 44 minutes de jeu, ce tir croisé de l'attaquant de l'Internacional sur un service dans la profondeur de Fernandinho n'était que la deuxième occasion brésilienne de la première période. L'arbitre de la rencontre n'a il est vrai pas aidé au spectacle en refusant un premier but au jeune Damiao pour une position de hors-jeu peu évidente (27e). Mais les principaux coupables de cette triste soirée londonienne restent les Brésiliens, incapables de mettre du rythme au retour des vestiaires. Résultat, il aura fallu attendre les dix dernières minutes pour voir Ronaldinho dans ce match : sur deux coups francs étrangement identiques et sortis de la même manière par Kwarasey (81e et 87e) et sur un centre parfait pour la tête de Pato claquée en corner par le gardien ghanéen. Ça fait peu pour un joueur qui brille actuellement dans le championnat brésilien avec Flamengo (12 buts en 18 matches) mais qui doit encore regagner la confiance de son sélectionneur, désireux de faire de l'ancien Parisien, Barcelonais et Milanais un grand frère au sein de cette Seleçao sur le chemin de la Coupe du monde. A 31 ans, Ronnie sait pourtant qu'un fil du temps ses chances de disputer une dernière Coupe du monde au pays s'amenuisent...