Perrus en quête de maîtrise

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Une simple évocation des championnats du monde à Paris suffit à lui donner le sourire. Membre de l'équipe de France de sabre, Léonore Perrus paraît très motivée à l'idée d'enfin briller lors d'un grand championnat. Elle a beaucoup travaillé en ce sens et entend profiter, samedi lors de l'épreuve individuelle, de toute l'énergie que va lui transmettre le public pour franchir un palier.

Une simple évocation des championnats du monde à Paris suffit à lui donner le sourire. Membre de l'équipe de France de sabre, Léonore Perrus paraît très motivée à l'idée d'enfin briller lors d'un grand championnat. Elle a beaucoup travaillé en ce sens et entend profiter, samedi lors de l'épreuve individuelle, de toute l'énergie que va lui transmettre le public pour franchir un palier. Le Grand Palais la fait rêver. Léonore Perrus n'a qu'une idée en tête : prendre la pleine mesure de cette salle exceptionnelle et profiter à fond de l'appui du public tricolore pour se dépasser et enfin briller dans un championnat du monde. "J'ai hâte d'y être. Ce sont mes premiers championnats du monde à la maison. Ça donne envie de s'exprimer au mieux et de profiter de l'appui de la famille et de l'énergie apportée par le public", reconnaît Léonore Perrus. Ravie d'évoluer à domicile, cette parisienne de naissance avoue avoir eu l'opportunité de visiter le Grand Palais avant même l'installation des pistes. La sabreuse ne cache pas son jeu, l'envie est forte et la perspective d'évoluer au Grand Palais semble véritablement l'emballer. Sourire aux lèvres, elle s'imagine déjà dans cette salle de rêve, prête à se surpasser. Sa volonté de réussir est totalement en phase avec son discours jusqu'à ce qu'une autre évidence vienne à son tour s'imposer. Car au-delà de cette détermination s'insinue doucement... le doute. "Ça peut être bluffant pour le premier match, il faudra prendre la mesure de la compétition car ça peut être à double tranchant si on est dépassé par tout ça, il faut s'y préparer au mieux", justifie la pensionnaire du Lagardère Paris Racing. Passer outre les blocages Une première évocation d'un mal qui la ronge. Léonore Perrus cultive les frustrations dès qu'il s'agit d'aborder les grands championnats. Le plaisir et la réussite des épreuves de Coupe du monde se transforment en émotions incontrôlées et, par voie de conséquence, en déceptions. Elle le sait et travaille pour y remédier. "C'est un vrai blocage dans les championnats. Je fais de bonnes saisons mais je suis débordée par l'émotion, le contexte. Le championnat d'Europe a été une piqûre de rappel. J'identifie de nouvelles choses à chaque fois. Je travaille pour passer outre", consent-elle. Un travail psychologique qu'elle évoque du bout des lèvres afin de ne plus subir les assauts de ses émotions. Son envie, l'apport de ses proches, "une technique et une tactique en place" ou encore l'envie de "retrouver le même plaisir" que lors des étapes de Coupe du monde, voilà la ligne directrice à suivre pour qu'elle puisse pleinement s'exprimer en dehors des compétitions par équipes qui lui ont permis de garnir son palmarès. Un parcours par équipes qui revêt de ce fait une importance particulière à ses yeux. "On a une revanche à prendre car on a été titrés en 2006 et en 2007 mais on a perdu en finale en 2009. On aura à coeur d'aller chercher le titre à la maison", ajoute «Léo». Briller dans avec Carole Vergne, Solenne Mary et Cécilia Berder ne saurait néanmoins suffire à son bonheur. Parvenir à vaincre ses démons à Paris devant son public et ses amis aurait une saveur très particulière. Léonore Perrus possède les qualités pour y parvenir. A elle de s'en convaincre.