Pas encore expertes...

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Par Régis Aumont , modifié à
Comme il y a deux ans, l'équipe de France a calé en finale du Championnat du monde. Dimanche à Sao Paulo, les filles d'Olivier Krumbholz n'ont jamais trouvé la clé pour perturber la Norvège, victorieuse (32-24) et désormais tenante des titres mondial, européen et olympique. Un palmarès digne de celui des...Français.

Comme il y a deux ans, l'équipe de France a calé en finale du Championnat du monde. Dimanche à Sao Paulo, les filles d'Olivier Krumbholz n'ont jamais trouvé la clé pour perturber la Norvège, victorieuse (32-24) et désormais tenante des titres mondial européen et olympique. Un palmarès digne de celui des...Français. L'argent ne fait pas le bonheur. Pour la deuxième fois de suite, les Françaises doivent pourtant se contenter du titre de vice-champion du monde après leur défaite concédée, dimanche, face à la Norvège (24-32) en finale du Mondial 2011. Mais s'il y a deux ans en Chine les Bleues avaient contesté jusqu'au bout la suprématie de la Russie (22-25), il n'en a rien été au Brésil. Diminuée par les indisponibilités d'Allison Pineau et Marama Signaté, toutes deux blessées durant l'épreuve, l'équipe de France n'a pas cette fois-ci réussi à faire oublier ses absentes. Des absences de marque quand on sait que Pineau, victime d'une rupture du ligament antérieur du genou gauche en demi-finale, a été élue meilleure demi-centre du Championnat du monde... Face aux Norvégiennes, expertes des grands rendez-vous, cela s'est révélé rédhibitoire. Pour contrer le dynamisme des Scandinaves, Olivier Krumbholz avait annoncé qu'il serait contraint et forcé de prendre des risques tactiques. Le sélectionneur a bien essayé de tenter des coups, multipliant les rotations sur le plan offensif histoire de garder un maximum de joueuses concernées, mais la supériorité de la Norvège a rejailli partout. Hormis pendant les dix premières minutes, durant lesquelles elles prirent même à deux reprises deux longueurs d'avance (5-3, 6e, 6-4, 8e), les partenaires de Nina Kanto ont subi la loi d'un adversaire beaucoup plus efficace, aussi bien en défense qu'en attaque. Quand Alexandra Lacrabère, exceptionnelle face au Danemark en demie, vivait un véritable calvaire, Amanda Kurtovic enfilait les buts comme des perles. Avec six buts de retard à la mi-temps (13-19), les Bleues, inexistantes en défense alors qu'elles avaient tenu la Suède, la Russie et le Danemark à 23 unités lors de la phase finale, voyaient déjà le titre suprême s'éloigner. Tervel: "Il n'y a pas eu photo""On a été trahie par notre point fort habituel, la défense, constatait, amer, Olivier Krumbholz à la fin du match devant les caméras de Sport+. On n'avait pas les armes aujourd'hui. Elles sont fortes, elles ont joué tout le temps en confiance. Il aurait fallu être nettement meilleur que ça." Plus en jambes après la pause, les Tricolores, boostées par la jeune Marie-Paule Gnabouyou venue en aide aux cadres fatiguées, ne parvenaient néanmoins jamais à revenir à moins de cinq buts. "Il n'y a pas eu photo, reconnaissait Raphaëlle Tervel. On a essayé de tout donner mais il nous manquait beaucoup de choses. Ça a été très dur physiquement. En première période elles nous ont marché dessus. Elles ont été plus fortes que nous sur ce match." Et l'écart final, de huit unités, reflétait simplement la différence de niveau entre les deux équipes ce dimanche. Malgré ce lourd revers en finale, tout n'est évidemment pas à jeter dans ce parcours. Les Françaises ont confirmé au Brésil qu'elles appartenaient aux toutes meilleures nations du handball. "Ça reste un bon résultat", soulignait Olivier Krumbholz quand Tervel promettait que "ce sera pour les Jeux olympiques cette médaille d'or." Pour voir Londres, les Bleues devront déjà s'extirper en mai prochain d'un tournoi de qualification qu'elles organiseront. Quant à la Norvège, désormais dépositaire des trois titres majeurs (mondial, européen et olympique), elle n'a d'égale que l'équipe de France...masculine.