Paris peut souffler

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Par Thomas Pisselet , modifié à
Sous pression pour la réception d'Auxerre, dimanche après-midi lors de la 16e journée de Ligue 1, le PSG a assuré l'essentiel en s'imposant dans la douleur (3-2) grâce à Jallet, Ménez et Nenê sur penalty. Une victoire qui permet aux Parisiens de remonter à la deuxième place, à trois points de Montpellier, et qui soulage Antoine Kombouaré. Pour combien de temps ?

Sous pression pour la réception d'Auxerre, dimanche au Parc des Princes lors de la 16e journée de Ligue 1, le PSG a assuré l'essentiel en s'imposant dans la douleur (3-2) grâce à des buts de Jallet, Ménez et Nenê sur penalty. Une victoire qui permet aux Parisiens de remonter à la deuxième place, à trois longueurs de Montpellier, et qui soulage Antoine Kombouaré. Pour combien de temps ? Celle-là fait du bien. Après trois défaites d'affilée sans avoir marqué le moindre but, dont une embarrassante lors du Clasico face à l'OM le week-end dernier (0-3), le PSG a arraché dimanche contre Auxerre une victoire poussive mais précieuse (3-2). Un succès qui lui permet, au soir de la 16e journée de Ligue 1, de reprendre la deuxième place à Lille, à trois points de Montpellier. Rien ne dit que ce résultat suffira à maintenir Antoine Kombouaré à la tête de l'équipe. Mais s'il est débarqué par ses dirigeants, au moins pourra-t-il partir la tête haute. Car, sur ce match, le technicien kanak n'a rien à se reprocher. Ses choix ont été les bons. Aligner Ménez et Nenê sur les côtés a porté ses fruits, les deux hommes ayant permis aux leurs de se mettre à l'abri après l'égalisation déstabilisante de l'AJA. Titulariser Pastore en soutien de Gameiro, dans son 4-2-3-1 traditionnel, aurait aussi pu être payant si le milieu de terrain argentin n'avait pas manqué de réalisme seul devant le but (46e). A eux quatre, les atouts offensifs parisiens ont soulagé un Parc des Princes qui avait accueilli ses protégés par de copieux sifflets. C'est grâce à leur évidente complicité technique que le PSG peut souffler. Sans une remise de la tête en retrait de Gameiro, Ménez n'aurait jamais pu alerter côté droit Jallet, auteur du premier but sur une frappe légèrement déviée (1-0, 52e). Sans un centre de Nenê, l'ancien Romain, très en jambes cet après-midi, n'aurait pas revigoré ses partenaires (2-1, 76e). "C'est un grand match de toute l'équipe, on a montré l'esprit qui nous avait manqué dernièrement, on l'a retrouvé ensemble, a analysé sur Foot+ un Nenê d'abord incroyablement maladroit (48e), qui s'est ensuite fait justice lui-même en transformant un penalty qu'il avait obtenu (3-1, 81e). On doit faire le maximum, jouer pour les autres. C'était dur, mais au moins on a retrouvé la victoire, le chemin du but, et les trois points qui sont importants." Il ne faut pas pour autant croire que le PSG est sorti d'affaire. Si offensivement les Parisiens ont bien combiné, ils restent fragiles et parfois naïfs défensivement. Le but d'Oliech, qui a égalisé à un partout juste avant l'heure de jeu en s'enfonçant dans l'arrière-garde adverse avant de tromper Sirigu en deux temps sans être inquiété (1-1, 59e), prouve que l'équilibre est toujours assez précaire. Celui de Dudka, auteur d'une mine sur coup franc (2-3, 82e), ne doit lui rien à personne. L'essentiel est fait, même s'il a été acquis dans la douleur. Antoine Kombouaré peut respirer. Lui qui attendait une réaction, "une révolte", de ses joueurs après le revers en Ligue Europa à Salzbourg (2-0), a de quoi savourer. Pour combien de temps ? "Le coach fait du mieux possible, a assuré Nenê. On est tous avec lui." Même Leonardo et Nasser al-Khelaifi ?