Paris ne voulait pas perdre

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Thomas SINIECKI , modifié à
Mené jusqu'à l'entame du temps additionnel, le Paris-SG est allé chercher un point du nul globalement mérité au Moustoir, sur la pelouse de Lorient (1-1), lors de la 13e journée de Ligue 1. Nenê, auteur de son septième but en championnat, a répondu à l'ouverture du score de Kitambala en première période. La place de leader, que Paris aurait pu occuper en cas de victoire, reste toutefois la propriété de Brest, puisque Rennes s'est incliné à Auxerre (1-2).

Mené jusqu'à l'entame du temps additionnel, le Paris-SG est allé chercher un point du nul globalement mérité au Moustoir, sur la pelouse de Lorient (1-1), lors de la 13e journée de Ligue 1. Nenê, auteur de son septième but en championnat, a répondu à l'ouverture du score de Kitambala en première période. La place de leader, que Paris aurait pu occuper en cas de victoire, reste toutefois la propriété de Brest, puisque Rennes s'est incliné à Auxerre (1-2). Du verre à moitié plein ou à moitié vide, Antoine Kombouaré retiendra probablement la première hypothèse de ce match nul à Lorient (1-1). Certes, les Parisiens auraient pu faire mieux au Moustoir, encore victimes de leur inefficacité devant le but que seul le clasico victorieux avait su faire oublier la semaine dernière. Largement dominateurs jusqu'à l'ouverture du score de Kitambala à la demi-heure de jeu, les joueurs de la capitale se sont encore procurés une flopée d'occasions en seconde période, mais leur maladresse conjuguée à un Fabien Audard en état de grâce presque complet a longtemps fait planer la menace de la rechute pour le Paris-SG. Devant Giuly (1e), Hoarau à trois reprises (40e, 41e, 45e), puis surtout Bodmer deux fois après le repos (55e, 61e), le portier merlu a fait des siennes, retardant l'échéance et permettant en plus aux Lorientais de continuer à porter l'estocade en contre sur un match qui n'a cessé de vivre, le ballon allant d'un but à l'autre de la première à la dernière minute de jeu. Pas si courant pour un match du dimanche à 17 heures en Ligue 1... Si les hommes de Gourcuff père ont mis un petit bout de temps à entrer dans leur match, la meilleure occasion avant le but de Kitambala était toutefois de leur fait, sur un amour de lob de Gameiro qui venait s'écraser sur la barre transversale de Coupet (24e), aligné à la place d'Edel (laissé hors du groupe par précaution, en raison d'un traitement médical non validé par la Ligue). Audard, un festival presque parfait Esseulé au second poteau sur un corner après un cafouillage dans la surface, Kitambala reprend de volée et ouvre le score pour les locaux d'une belle demi-volée décroisée du droit (1-0, 32e). Auparavant, Hoarau (8e), Chantôme (14e) et Nenê (18e) avaient eux manqué de précision dans la zone de vérité, laissant les Bretons sortir la tête de l'eau après ce début de match bien compliqué, pour finalement se relancer de la meilleure des façons. Peu en vue jusqu'ici en dépit de ses décrochages toujours incessants, Erding manifeste à son tour son déficit de réussite en ne parvenant pas à pousser au fond un centre en retrait de Nenê (36e), puis en croisant trop sa reprise (37e). Peu de temps après, la déviation du Turc de la tête sur corner n'est pas exploitée par Sakho, trop court au second poteau (39e). Au total, les Parisiens se seront donc créé onze situations chaudes en première période devant le but d'Audard, qui clôt le premier acte par un arrêt de grande classe sur une tête de Hoarau (45e). Au retour des vestiaires, le PSG semble sonné par le retour de ses démons pas si vieux avec toutes ces occasions non concrétisées. Lorient reprend mieux et la frappe de Gameiro frise le poteau droit de Coupet, sur une reprise de l'international au point de penalty (50e). Peu à peu, les futurs demi-finalistes de la Coupe de la Ligue retrouvent des couleurs, mais Audard ne perd pas les siennes et sort deux parades monstrueuses devant Bodmer, en s'envolant dans sa lucarne gauche pour capter une frappe du milieu parisien à l'entrée de la surface (55e), puis en claquant au-dessus de sa barre une tête à bout portant de l'ancien Lyonnais (61e). Gameiro, encore à deux doigts de doubler la mise en contre à deux reprises (64e, 87e), se procure les deux dernières véritables occasions lorientaises alors qu'entre-temps, M. Castro ne siffle pas une faute assez nette de Morel dans la surface devant Erding (78e). Paris n'abandonne pas et Paris sera récompensé dans les derniers instants par Nenê, encore sorti de sa boite au moment où on ne l'attendait plus, où le scénario du match ne l'attendait plus en tout cas tant le Brésilien perdait petit à petit de son influence. Sur une remise de la tête de Bodmer - récompensé de son match solide par cette passe décisive - après un long coup franc de Tiéné, le meilleur buteur du Paris-SG inscrit son septième but de la saison en croisant sa frappe du gauche (1-1, 90e), ce qui provoque à Hoarau un malaise - sans gravité - sur le banc de touche. En plus de savoir jouer, désormais Paris sait aussi s'accrocher. Et ne plus perdre pour garder contact avec la tête, même lorsque la situation s'avère compliquée. Paris l'avait déjà fait à Dortmund en Ligue Europa, ou plus récemment à Lyon en Coupe de la Ligue. La traditionnelle crise de l'automne reste bien loin du Camp des Loges.