Paris n'est pas prêt

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PAUL ROUGET , modifié à

Le PSG version Qatar a raté ses grands débuts à domicile face sa bête noire lorientaise (0-1), samedi soir en ouverture de la saison de Ligue 1. Des Parisiens avec cinq recrues titulaires mais sans Javier Pastore, présenté avant le coup d'envoi, et à qui il reste encore beaucoup de travail pour jouer les premiers rôles dans un championnat où ils s'avancent avec l'encombrante étiquette de favoris.

Le PSG version Qatar a raté ses grands débuts à domicile face sa bête noire lorientaise (0-1), samedi soir en ouverture de la saison de Ligue 1. Des Parisiens avec cinq recrues titulaires mais sans Javier Pastore, présenté avant le coup d'envoi, et à qui il reste encore beaucoup de travail pour jouer les premiers rôles dans un championnat où ils s'avancent avec l'encombrante étiquette de favoris. Mariage pluvieux, mariage heureux. Pour sa grande première à domicile depuis son passage sous pavillon qatari, le PSG a fait mentir ce célèbre proverbe, s'inclinant à nouveau face à une équipe de Lorient en passe de devenir sa véritable bête noire (0-1), avec désormais quatre victoires lors de ses six dernières sorties au Parc des Princes. Une enceinte parisienne qui, malgré la pluie battante, avait presque fait le plein pour marquer le début de cette nouvelle ère mais qui n'a pas tardé à manifester son mécontentement devant la prestation d'une formation new-look à la recherche d'automatismes, preuve que ce PSG-là a encore du travail à tous les niveaux. Sans sa recrue-phare Javier Pastore, recrue la plus onéreuse de l'histoire du championnat de France (42 millions d'euros), présenté au public quelques minutes avant le coup d'envoi, l'équipe entraînée par Antoine Kombouaré avait pourtant - au moins sur le papier - fière allure. Car quelques heures après l'officialisation de l'arrivée de la huitième recrue parisienne de l'été, cinq de ces "renforts", comme aime à le répéter le technicien kanak, étaient présents sur la pelouse du Parc des Princes dès le coup d'envoi de cette journée inaugurale. Salvatore Sirigu, Milan Bisevac, Blaise Matuidi, Jérémy Ménez et Kévin Gameiro ont ainsi eu les honneurs de cette première, en attendant les débuts de Mohammed Sissoko, en phase de reprise. L'ancien Merlu, auteur de 22 buts en championnat la saison dernière, ne laisse à personne d'autre le soin de se procurer la toute première occasion de cette équipe parisienne résolument tournée vers l'offensive, à la réception d'un service de Hoarau (16e), pour l'une des rares inspirations du Réunionnais au cours de la soirée. Sans complexe aucun, les Bretons réalisent quant à eux le meilleur départ dans cette rencontre, avec une percée de Monnet-Paquet conclue par un premier arrêt en Ligue 1 pour Sirigu (3e), suivie d'un tir contré de Quercia (8e) et d'une nouvelle opportunité pour l'ancien Auxerrois, que Sakho avait laissé filer sur l'aile droite (10e). Hoarau sort sous les sifflets Des avertissements sans frais qui finissent par se concrétiser logiquement au tableau d'affichage, quand Jouffre frappe un coup franc directement au second poteau pour un Quercia bien esseulé, qui ouvre le score sans trembler (0-1, 28e). La réaction parisienne ne tarde pas mais ni Nenê, qui bénéficie d'une magnifique ouverture de Gameiro avant de déclencher un lob juste au dessus de la barre (37e), ni Sakho, dont la tête dans les arrêts de jeu est contrée par la défense adverse (45e), ne parviennent à égaliser. Ce sont pourtant les Lorientais qui repartent de plus belle dès la reprise, par Jouffre, auteur d'une lourde frappe à côté (53e), et surtout Mvuemba, dont la puissante tentative vient heurter la barre transversale de Sirigu (70e) ! Remplaçant de Hoarau, sorti sous les sifflets (55e), Bodmer tente alors de faire la différence, tout comme le jeune Bahebeck (71e), suppléant d'un Ménez peu en jambes qui aura tout de même réussi à faire lever le Parc sur une talonnade inspirée pour Jallet (26e). La vitesse du néo-international espoirs ne change rien à l'affaire, et le PSG s'en remet à Tiené, qui ne trouve pas le cadre (78e), et, évidemment, à son Brésilien préféré. Las, la frappe désespérée de Nenê ne trouve que les gants d'Audard (85e), pour un énième corner sans conséquence pour des Bretons qui peuvent partager cette victoire méritée avec leurs supporters. Côté parisien, c'est déjà l'heure des questions à l'issue d'un match qui aura prouvé à ceux qui en doutaient qu'une grande équipe ne se construisait pas aussi facilement. Ce qui est, finalement, plutôt rassurant.