Paris, la bonne affaire

  • Copié
Thomas SINIECKI , modifié à
Le Paris-SG, en l'emportant à Arles-Avignon lors de la 21e journée de Ligue 1 (2-1) grâce à un doublé d'Erding, a fait le métier même s'il ne s'est pas épargné quelques frayeurs, peut-être inquiétantes pour la suite. Quoi qu'il en soit, les Parisiens profitent des défaites de Lyon à Valenciennes (1-2) et de Rennes à Sochaux (1-5) pour devenir seuls dauphins de Lille.

Le Paris-SG, en l'emportant à Arles-Avignon lors de la 21e journée de Ligue 1 (2-1) grâce à un doublé d'Erding, a fait le métier même s'il ne s'est pas épargné quelques frayeurs, peut-être inquiétantes pour la suite. Quoi qu'il en soit, les Parisiens profitent des défaites de Lyon à Valenciennes (1-2) et de Rennes à Sochaux (1-5) pour devenir seuls dauphins de Lille. Certes, ce n'était qu'Arles-Avignon. Mais sur le chemin d'un club de Ligue 1, qui plus est d'un club de tête, l'emporter au Parc des sports est obligatoire. Qu'importe l'atmosphère et les trois interpellations de supporters parisiens venus braver l'arrêté leur interdisant le déplacement. Et qu'importe la semaine difficile avec l'affaire Sessegnon, surtout que la lanterne rouge ne vit pas non plus dans un contexte tout rose ces derniers temps, avec des soupçons de corruption qui ont ressurgi de l'époque du National. Les Parisiens ont fait le boulot, en décrochant une victoire nécessaire (2-1) et en se rassurant sur quelques points, à savoir la possibilité de se passer de Nenê pour marquer des buts et le doublé d'Erding. Mais les hommes de Kombouaré ont aussi connu de petites frayeurs en seconde période, après la réduction du score de N'Diaye (58e). Et pour un candidat au titre, ou au moins à la Ligue des champions, ces frayeurs-là, même sans Hoarau, Chantôme, Clément et Ceara, ne doivent pas exister sur ce type de match. Comme souvent au Parc des sports d'Avignon, l'ambiance a été assez feutrée et peu propice à un rythme endiablé sur la pelouse. Et pour ne rien arranger, la pluie a fait son oeuvre et les flaques d'eau ralentissent considérablement la course du ballon sur les côtés, aux alentours de la ligne médiane. Mais les conditions sont les mêmes pour tout le monde, et le Paris-SG s'en accommode un peu mieux dès les premières minutes, en toute logique. Nenê frappe un premier coup franc dans les bras de Merville (5e), tandis que Giuly manque de précision au duel devant Merville sur une ouverture impeccable de Bodmer (13e). Des frayeurs, mais trois points Bodmer, aussi à l'aise dans cette position de relayeur derrière deux attaquants qu'en n°10 - probablement grâce à la faiblesse de l'opposition - lance ensuite victorieusement Erding, d'un long ballon à l'aveugle. L'attaquant parisien, après sept matches sans but en Ligue 1, débloque à nouveau son compteur avec un peu de réussite. Avec l'aide du tibia de Lorenzi, le ballon lobe Merville et retombe dans la lucarne gauche du portier de l'ACAA (0-1, 17e). Pour un vrai déclic, le lieu n'est pas forcément le plus reluisant, mais tous les buts comptent après tout... Giuly pousse ensuite un peu trop son ballon et plonge au contact de Merville, recevant un carton jaune a priori mérité (19e). Le lutin parisien, pas démoralisé, enchaîne les déboulés sur un côté droit en forme de boulevard mais, pris par son élan, ne peut redresser un centre en retrait d'Erding (34e). Paris se procure quelques occasions et beaucoup de situations chaudes, face à des joueurs démobilisés et incapables de la moindre révolte, comme résignés. Dans un premier temps en tout cas. Personne ne reprend un centre fuyant de Jallet (39e), Erding frappe juste au-dessus (42e) et Makelele vendange après un centre de Giuly mal repoussé (44e). Mais si Erding double la mise, à la conclusion d'un une-deux avec un Giuly décidément très remuant (0-2, 49e), la superbe volée victorieuse de N'Diaye dans la lucarne gauche d'Edel (1-2, 57e) amorce une dernière demi-heure plus compliquée pour le PSG, probablement perturbé par le remplacement étrange de Makelele par Camara deux minutes plus tôt. Sur la réduction du score, les défenseurs parisiens avaient déjà laissé beaucoup trop d'espace à N'Diaye, avec un Jallet très lâche au marquage, ainsi qu'à Meriem sur le centre venu de la droite. Même si Maurice tente un ciseau (72e) puis se trouve bloqué par une flaque sur un contre intéressant (88e), Edel fait trembler les siens en relâchant une frappe lointaine de Germany (90e). Globalement, Paris a manqué de maîtrise sur la fin et a permis à Arles-Avignon de développer un ersatz de réaction. Avec plus de réalisme et un peu plus d'autorité après le but adverse, le PSG aurait dû s'épargner une fin de match à suspense, même avec quatre joueurs en moins. Malgré tout, Paris laisse Rennes et Lyon trois points derrière. Et pour travailler ses points faibles, il n'y a rien de mieux que la sérénité. Le classement devrait lui en offrir.