Paris est toujours là

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Thomas SINIECKI , modifié à
Deux matches sans victoire, c'en était trop pour les Parisiens. Les hommes de Kombouaré ont parfaitement répondu aux doutes qui avaient pu naître de leurs dernières performances, en allant l'emporter largement à Nice (3-0) lors de la 24e journée de Ligue 1. Avec la défaite de Lille, le PSG - comme Marseille ou Lyon - regarde à nouveau vers le haut.

Deux matches sans victoire, c'en était trop pour les Parisiens. Les hommes de Kombouaré ont parfaitement répondu aux doutes qui avaient pu naître de leurs dernières performances, en allant l'emporter largement à Nice (3-0) lors de la 24e journée de Ligue 1. Avec la défaite de Lille, le PSG - comme Marseille ou Lyon - regarde à nouveau vers le haut. Les supporters parisiens ne demandaient pas à leurs protégés d'être convaincants, juste de gagner. Si le PSG n'a pas été transcendant pendant 70 minutes à Nice, il a finalement remporté une victoire pleine d'autorité (3-0), de celles qui dessinent les ambitions d'un club. Inutile d'évoquer le titre ou la Ligue des champions, mais Paris confirme en tout cas son attachement au top 5, en retrouvant le goût de la gagne après une défaite à Rennes et un nul face à Lens. Malgré quelques approximations persistantes en défense, les hommes de Kombouaré ont surtout offert quelque chose de différent par rapport à leurs prestations habituelles, en se procurant moins d'occasions franches durant la première heure de jeu mais en constituant un bloc d'une sérénité à toute épreuve. Un bloc qui a en tout cas facilement résisté à l'épreuve du Ray, bien aidé par le scénario parfait de deux buts en première période, dont celui du break inscrit par Hoarau au meilleur des moments, juste avant la pause. Certes, l'opposition proposée au PSG n'était pas la plus féroce de la saison, loin s'en faut. Patiemment, Paris a simplement géré les moments importants du match pour porter le coup de grâce à l'approche de la fin, lorsque les Niçois abandonnaient petit à petit. Nenê est revenu à un niveau conforme à ses standards de début de saison, mais les Parisiens n'ont pas eu besoin de s'en remettre uniquement à leur Brésilien. A preuve, l'identité des trois buteurs: Giuly, Hoarau donc, et Armand. Trois matches sans victoire, c'est non Avant l'ouverture du score de Giuly, esseulé au second poteau pour reprendre une déviation de la tête de Hoarau sur corner (0-1, 23e), Ospina doit déjà s'interposer à deux reprises face à Erding pour empêcher l'ouverture du score (6e, 22e). Le milieu droit parisien, en trouvant finalement la faille, devient d'ailleurs le troisième joueur du PSG à marquer de la tête en Ligue 1 cette saison. Après ce premier but, Edel a lui aussi fait chauffer les gants, face à Mounier (28e), Mouloungui (40e) ou encore Mounier (42e). Si décrié ces derniers temps, le portier parisien a lui aussi répondu présent dans ces moments-charnières. Juste avant la pause, Hoarau double la mise d'un vrai enchaînement de buteur, avec un contrôle de la poitrine et une subtile demi-volée du droit dans la lucarne opposée suite à une transversale parfaite de Nenê (0-2, 43e). Peut-être le premier de ce type cette saison pour l'avant-centre du PSG, qui inscrit le 30e but de sa carrière en Ligue 1. Tous ont été inscrits dans la surface de réparation, mais celui-ci ne vaut rien à personne. Après un ultime coup franc de Nenê de peu à côté (45e+2), Mounier (51e), Bellion (53e) ou encore Ljuboja (67e) inquiètent Edel après le repos, mais l'effort est vain. Le PSG est bien en place et commence à savoir tenir un résultat, en tout cas contre les équipes de bas de tableau. A la 65e minute, Antoine Kombouaré remplace Erding par Clément, et ce changement ne va pas faire reculer les Parisiens. Bien au contraire. Chantôme (69e), Giuly (71e) et Nenê (72e) perdent tous les trois leur duel face à Ospina, qui sauve de la berezina un OGCN fatigué. Encore énorme à bout portant face à Nenê à la retombée d'un corner, le gardien colombien ne peut rien sur la reprise en force d'Armand, qui a bien suivi (0-3, 74e). Jallet (76e) et Nenê (77e) sont encore tout proches d'en rajouter une couche, alors que Diakité est lui expulsé pour un second avertissement (79e). N'en jetez plus, Nice en a trop vu et se contente, lors des dix dernières minutes, de ne pas repartir avec une valise trop importante. Quant aux Parisiens, ils ont pu s'attacher à soigner leurs statistiques: le PSG avait en effet perdu au Ray lors de ses cinq derniers déplacements, alors que sa dernière victoire datait de 2004. Et hormis en tout début de saison, de la 2e à la 4e journée, jamais Paris n'a enchaîné trois matches de Ligue 1 sans victoire.