Paris doit-il s'inquiéter ?

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Par Benoît Conta, avec A.S. , modifié à
Largement battu par l'Olympique de Marseille, dimanche soir, au Vélodrome (0-3), le Paris Saint-Germain a montré de criantes défaillances. Incapables de jouer collectivement, les Parisiens ont également largement péché dans l'engagement, mangés par l'agressivité des Olympiens. Un constat qui n'inquiète pourtant pas Antoine Kombouaré.

Largement battu par l'Olympique de Marseille, dimanche soir, au Vélodrome (0-3), le Paris Saint-Germain a montré de criantes défaillances. Incapables de jouer collectivement, les Parisiens ont également largement péché dans l'engagement, mangés par l'agressivité des Olympiens. Un constat qui n'inquiète pourtant pas Antoine Kombouaré. "C'était un jour sans." Interrogé sur la lourde défaite du Paris Saint-Germain, dimanche, face à l'OM (0-3), Blaise Matuidi préfère plaider la thèse de l'accident. "Ce sont des moments difficiles, ça arrive à tout le monde", glisse de son côté Leonardo, alors que les Parisiens en sont désormais à deux défaites de rang, après celle subie face à Nancy, la semaine passée (0-1). Pourtant, le mal semble désormais plus profond, tant le collectif francilien a manqué de tout, face à des Marseillais affamés. "Marseille a été plus présent sur le mental, l'agressivité", concède Matuidi. Même constat pour son coach. "Ils ont mis de l'engagement, de la gnac, de la rage et on n'a pas su répondre, regrette Antoine Kombouaré. La deuxième mi-temps me laisse un goût amer. On avait beaucoup d'espoir à la pause, on avait l'impression qu'il y avait la place et le temps pour revenir. On n'a pas existé dans l'impact et les duels et dans ce cas ça devient compliqué.""Il n'y a rien à dire. Marseille a joué avec la rage", conclut Salvatore Sirigu sur ce chapitre. Reste que sur le plan collectif, le bilan n'est pas beaucoup plus reluisant. D'un point de vue offensif, les Parisiens n'ont en effet jamais été capables de jouer ensembles, à l'image d'un Jérémy Ménez qui a rarement vu beaucoup plus loin que le bout de ses pieds. Interrogé sur ce manque de liant, Kombouaré préfère botter en touche. "Je ne le vois pas comme ça. Je le répète, on a eu une deuxième mi-temps cauchemardesque. Il y avait un bon coup à jouer à la mi-temps, on avait espoir de revenir au score et pourquoi pas de l'emporter", martèle le technicien. Kombouaré et Leonardo attendent des jours meilleurs Autre cas préoccupant, celui de Javier Pastore. Invisible sur la pelouse du Vélodrome, "El Flaco" a semblé fuir les duels imposés par les Marseillais, tout en montrant un déchet technique franchement étonnant. Là encore, Kombouaré préfère évacuer: "Non, c'est collectif. La meilleure analyse, c'est que l'on n'a pas répondu dans les duels". Reste que le mal semble plus profond, et que le début de saison réussi par le PSG apparaît de plus en plus comme un trompe l'oeil, longtemps entretenu par les exploits individuels des uns ou des autres. Mais le technicien francilien reste accroché à ses certitudes, et attend désormais un sursaut d'orgueil de ses joueurs. "Ça ne remet pas en question les qualités de nos joueurs. C'est surtout mentalement que l'on doit récupérer. J'attends de voir les deux prochains matches", lâche Kombouaré. De son côté, Leonardo reste pour le moment sur la même longueur d'onde que son coach. "C'est une défaite un peu difficile mais ça ne change pas l'idée que l'on a de l'équipe, de notre ambition dans le championnat, glisse le directeur sportif, avant de conclure: "On est deuxième, on a encore la possibilité d'être champion à la fin. On n'est pas inquiet après une défaite."