Palisson: "Il me tarde de jouer..."

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
Seul joueur du groupe France sans le moindre temps de jeu dans cette Coupe du monde (*), Alexis Palisson, enfin remis de blessure, revient pour affronter les Tonga samedi, à Wellington. Frustré par de trop longues semaines passées loin des Bleus à se soigner, l'ailier tricolore veut goûter ces premiers pas dans le Mondial, mais plus encore briller pour un objectif: la qualification pour les quarts de finale.

Seul joueur du groupe France sans le moindre temps de jeu dans cette Coupe du monde (*), Alexis Palisson, enfin remis de blessure, revient pour affronter les Tonga samedi, à Wellington. Frustré par de trop longues semaines passées loin des Bleus à se soigner, l'ailier tricolore veut goûter ces premiers pas dans le Mondial, mais plus encore briller pour un objectif: la qualification pour les quarts de finale. Alexis, comment avez-vous vécu ces dernières semaines passées à l'écart de la vie du groupe pour soigner votre déchirure du psoas ? Ça a été assez difficile de ne pas pouvoir défendre ce maillot, un peu long aussi, je dois dire que j'ai pas mal galéré depuis qu'on est arrivé en Nouvelle-Zélande, surtout les premières semaines en marge du groupe, durant lesquelles il fallait que je fasse beaucoup de soins, donc je restais cloitré à l'hôtel. Je suis d'autant plus content de retrouver aujourd'hui mes coéquipiers. Ya-t-il eu des moments, sinon d'abattement, en tout cas de doutes ? J'ai eu des moments de doute, bien sûr ; j'ai beaucoup travaillé pour me permettre de revenir le plus vite possible. Ça a été peut-être un peu plus long que prévu, mais maintenant, je suis là, je suis en forme et il me tarde de jouer. Je suis à 100 %. Ça fait trois semaines que je suis là, que je regarde les autres s'entraîner, ça n'a pas été facile tous les jours, j'avais encore des douleurs la semaine dernière. J'ai très envie de jouer, surtout jouer. On imagine aussi une forme de soulagement... Je n'avais pas envie d'être le premier joueur convoqué à une Coupe du monde, mais qui, bien que présent, ne jouerait aucun match. On m'a gardé, on a repoussé le délai, donc j'ai toujours espéré avoir un peu de temps de jeu sur ce dernier match de poule. "Pas l'envie de surjouer non plus..." Vous revenez et rien n'apparaît encore figé dans cette équipe. Il y a encore des places à prendre, notamment aux ailes ? Oui, depuis le début, on a vu qu'on possédait un groupe très ouvert, très homogène et ce n'est pas plus mal ; la compétition est très longue, il va y avoir des blessures, des contre-performances et il faut que tout le monde soit près à rentrer, à donner le meilleur de lui-même pour faire avancer le groupe. Ne craignez-vous pas d'être affublé un peu de l'étiquette de joker au sein de lignes arrières, qui se cherchent encore et d'être tenté de surjouer ? Je ne me pose pas ce genre de questions ; j'ai surtout beaucoup d'envie de jouer, pas l'envie de surjouer non plus. Je vais essayer de faire comme je le fais d'habitude, c'est-à-dire prendre du plaisir et faire en sorte de faire avancer l'équipe. Vos grands débuts en Coupe du monde se feront donc contre les Tongiens. Une petite différence de gabarit en perspective pour ce qui vous concerne... On connaît les qualités de cette équipe tongienne très solide et très puissante, avec des joueurs très talentueux aussi. A nous de le bien préparer, il y a une qualification à aller au bout et il va falloir tout donner pour accéder aux quarts de finale. Dans cette Coupe du monde, face à des gabarits tels que vous allez rencontrer samedi, vous pensez toujours qu'il existe de la place dans ce jeu pour votre profil physique ? Je le crois, oui, il y en a d'autres, avec évidemment Shane Williams au Pays de Galles ; j'ai beaucoup aimé aussi le jeu des deux n°9 japonais, qui sont encore plus petit que moi (sourires). Voilà, il y a toujours de la place pour tout le monde dans le rugby, et j'espère que tous les enfants en sont conscients pour qu'ils continuent à se faire plaisir sur le terrain. (*) Suppléant de David Skrela, blessé, Jean-Marc Doussain, qui n'a pas été retenu face aux Tonga, ne compte également aucune minute de jeu, mais ne faisait initialement pas partie du groupe des trente.