PSG, cette fois c'est grave

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Par Paul Rouget , modifié à
Fessé dimanche à Marseille, le PSG a subi un troisième revers de rang en s'inclinant jeudi soir à Salzbourg (0-2). Une nouvelle défaite qui contraint les Parisiens à battre l'Athletic Bilbao et à espérer un faux des Autrichiens lors de la dernière journée de cette phase de poules de la Ligue Europa, alors que les jours - voire les heures - d'Antoine Kombouaré à la tête de l'équipe semblent plus que jamais comptés.

Fessé dimanche à Marseille, le PSG a subi un troisième revers de rang en s'inclinant jeudi soir à Salzbourg (0-2). Une nouvelle défaite qui contraint les Parisiens à battre l'Athletic Bilbao et à espérer un faux des Autrichiens lors de la dernière journée de cette phase de poules de la Ligue Europa, alors que les jours - voire les heures - d'Antoine Kombouaré à la tête de l'équipe semblent plus que jamais comptés. Pour Antoine Kombouaré, la situation risque de devenir rapidement insoutenable. Déjà sous pression après les défaites concédées face à Nancy (0-1) et, surtout, à Marseille (0-3), l'entraîneur du PSG a assisté à un troisième revers de rang de ses hommes jeudi soir à Salzbourg (0-2), lors de la cinquième et avant-dernière journée de la Ligue Europa. Et comme au Stade Vélodrome, la prestation des Parisiens a longtemps flirté avec le pathétique à la Red Bull Arena, à tel point qu'on peut se demander s'ils n'ont pas tout bonnement "lâché" un technicien dont le possible remplacement en cours de saison n'est désormais plus une simple rumeur. Malgré un onze de départ fortement remanié où Jallet, Nenê et Sissoko étaient les seuls survivants de la débâcle phocéenne, l'équipe est apparue coupée, au mieux, en deux, et le 4-3-2-1 pas forcément adapté à cette rencontre face à une équipe autrichienne qui jouait son va-tout dans la compétition. Désormais à égalité avec Salzbourg à la deuxième place du Groupe F, les joueurs parisiens n'ont plus leur destin en mains, n'ayant plus une meilleure différence de buts dans les rencontres directes après leur victoire de l'aller (3-1). Si les Autrichiens l'emportent à Bratislava lors de la dernière journée, ils seront donc qualifiés pour les seizièmes de finale, quel que soit le résultat du PSG face à Bilbao. Un triste scénario pour des Rouge et Bleu qui ne méritaient pas mieux au vu de cette nouvelle prestation indigne de leur statut. La crise est bien là Un sentiment confirmé par leur entame catastrophique et, comme un clin d'oeil, par cette première opportunité de la partie signée... Leonardo (10e), homonyme d'un directeur sportif du club de la capitale dont le rendez-vous à Paris avec Carlo Ancelotti coïncide avec le début de la mauvaise série parisienne. Une alerte sans frais avant une ouverture du score logique et méritée de Jantscher, qui avait été visionnaire la veille ("J'ai un bon pressentiment", expliquait-il). Le jeune international profitait d'un superbe centre de l'extérieur du droit signé Leitgeb pour tromper Douchez à bout portant (1-0, 20e). Un ancien portier rennais lui aussi fébrile, lorsqu'il relâchait une lourde frappe du buteur autrichien qui venait mourir au ras du poteau (23e). Zarate, de la tête (30e), puis du gauche (34e), faisait encore passer des frissons dans les rangs parisiens, tout comme l'intenable Jantscher (40e). En face, hormis deux belles occasions gâchées par Erding (28e) et Jallet (44e), qui n'attrapaient pas le cadre, il fallait patienter jusqu'à la 40e minute de jeu pour assister à un tir cadré, oeuvre de Nenê... Entré à la pause à la place de Jallet, le jeune Bahebeck amenait un peu de folie et de mouvement au sein d'un collectif bien statique, et il manquait même d'égaliser après l'heure de jeu, mais Valke parvenait à détourner en corner (68e). Et si l'état d'esprit paraissait légèrement meilleur, les opportunités ne suivaient pas, malgré une ultime occasion pour Gameiro (90e), qui avait remplacé Chantôme un peu plus tôt. Le pire était toutefois à venir, puisqu'après un dernier corner, Svento plaçait une magistrale reprise de volée pour enterrer presque définitivement les Parisiens (2-0, 94e). Le mois de novembre est bien terminé, à Paris comme ailleurs, mais la crise, elle, est bien là.