PSG-OM : le bonsoir d'Ibrahimovic

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Nicolas Rouyer, au Parc des Princes , modifié à
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Le Suédois a marqué un doublé face à l'OM, mercredi, en Coupe de France (2-0).

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Celui qui a bien mérité sa douche* : "Mauvaise passe", titrait mardi le quotidien L'Equipe au sujet de Zlatan Ibrahimovic. "Encore des buts", lui a répondu le Suédois, mercredi soir, en huitièmes de finale de la Coupe de France face à l'OM (2-0). Déjà buteur dans le temps additionnel, dimanche, lors du match de championnat (2-0), Ibrahimovic a cette fois frappé à deux reprises, la première à la 34e minute de jeu. Bien lancé en profondeur par Clément Chantôme, "Ibra" envoya Lucas Mendes au sol avant de frapper à ras de terre entre les jambes de Steve Mandanda, impuissant. Deuxième période. "Zlatan" résista dans la surface à Jérémy Morel, qui eut le mauvais réflexe de tendre son pied. Penalty. Contre-pied. But. 2-0. Match plié. Et, douze minutes plus tard, le Suédois a eu droit à une sortie d'empereur sous les applaudissements d'un public, qui, trois jours plus tôt, l'avait sifflé. "Ibracadabra" !

Le geste technique : Plus connu pour ses coups de pied arrêtés ou ses longues transversales, David Beckham a montré l'étendue de sa panoplie technique en réalisant un coup du sombrero en première période sur André Ayew, qui n'a rien vu venir. Ce geste inattendu a déclenché un soupir de plaisir du Parc des Princes.

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La biscotte : Les mauvaises langues qui avaient dit que David Beckham était venu en pré-retraite en ont pour leur argent. Non seulement "Becks" a joué 86 minutes de qualité (surtout en première période où il a touché un grand nombre de ballons) mais l'ancien joueur de Manchester a mis de l'intensité dans les duels et a même récolté un carton jaune peu de temps avant sa sortie après une altercation musclée avec Jordan Ayew (photo). Et après avoir pris soin, quand même, de remettre en place sa mèche....

La pensée du jour : "On ne pensait pas qu'il jouerait plus de 80 minutes." Interrogé à la sortie du Parc des Princes, Romain traduit la surprise des spectateurs du Parc, qui ont vu évoluer Beckham pendant la quasi-intégralité de la rencontre. "Il a un peu baissé physiquement en fin de rencontre, mais il a toujours ce pied gauche", ajoute Loïc. Remplacé par Christophe Jallet, "Becks" a eu droit à sa première ovation. En tout cas, à sa première après avoir joué au foot...

Le "big duel" : On attendait le duel 100% anglais Barton-Beckham au milieu. On a surtout eu une explication de texte entre Joey Barton et Zlatan Ibrahimovic au coeur de la première période, au moment où les esprits ont commencé à s'échauffer. En remontant le terrain, les deux joueurs se sont toisés et Barton a eu recours à l'argument "ad hominem" en moquant le nez d'Ibrahimovic. Très classe.

Barton moque la taille du nez d'Ibrahimovic :

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L'atout charme : Non, le PSG n'a pas déjà demandé à David Beckham de changer de numéro pour vendre davantage de maillots. Pourtant, le "Spice boy" portait le n°8, mercredi, alors que, dimanche, sa tunique était ornée du n°32. La raison est simple : en Coupe de France, organisée par la Fédération et non par la Ligue de football, la numérotation des onze joueurs titulaires va obligatoirement de 1 à 11. Voilà pourquoi Beckham portait le n°8, lui qui a longtemps porté le n°7 à Manchester United.

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Le Caliméro... titulaire : Le n°7 au PSG, c'est Jérémy Ménez. Mais, depuis quelques temps, on le voit moins. Entré en jeu à quelques minutes de la fin, dimanche, face à l'OM, en championnat, l'international tricolore subit directement la montée en puissance du duo Lavezzi-Lucas et vivrait visiblement très mal cette nouvelle situation de remplaçant au point d'envisager un départ l'été prochain. Mercredi soir, non seulement il était titulaire mais, en plus, l'entraîneur parisien, Carlo Ancelotti, lui avait confié le brassard de capitaine, à lui le taiseux ! Malgré une petite douleur en début de match, Ménez, manches courtes s'il vous plaît, s'est créé une belle occasion à la 17e minute et a pris son rôle du soir à coeur au point d'aller discuter plusieurs fois avec l'arbitre de la rencontre, Stéphane Lannoy.

Le loser : Trois jours après avoir été sans doute définitivement écarté de la course au titre, l'OM a été éliminé de la Coupe de France par le PSG, comme il l'avait été en octobre dernier de la Coupe de la Ligue, sur le même score. Tristes classiques. Mercredi soir, les Phocéens n'ont pas pu compter sur leurs individualités. Excellent dimanche, Mathieu Valbuena a été moins en réussite et André-Pierre Gignac, très bon dans son jeu de remise, n'a pas réussi à marquer au Parc pour la septième fois de rang. Pour l'OM, reste maintenant à conserver au minimum la troisième place en championnat, synonyme de qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des champions.

*A voir la "bible" d'Europe1.fr en short