Ouedraogo: "Un dénouement surréaliste !"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE , modifié à
Voici les principales déclarations recueillies samedi, au stade Vélodrome de Marseille, à l'issue de la victoire (26-25) de Montpellier sur le Racing:

Voici les principales déclarations recueillies samedi, au stade Vélodrome de Marseille, à l'issue de la victoire (26-25) de Montpellier sur le Racing: Fulgence OUEDRAOGO (flanker et capitaine de Montpellier): "Pour l'instant, on se bonifie à chaque sortie. L'an dernier, on jouait le maintien et aujourd'hui on se retrouve en finale contre ce qui se fait de mieux en France. La dernière marche, c'est la plus haute: Toulouse, très compliqué ! C'est un Stade Toulousain, qui a été très maître de son sujet hier soir. Ils n'ont pas flanché, ils ont été très sereins, je les ai trouvés très appliqués, très maîtres de leur jeu, avec une grosse conquête, une grosse mêlée, qui a mis à mal Clermont, un contre en touche assez monstrueux, qui a sevré l'ASM de ballons. C'est une équipe de phases finales, je les ai rarement vus perdre une finale. C'est compliqué ! Il faut espérer qu'on puisse trouver un dénouement comme ça, ce petit grain de folie et de chance, qui nous anime depuis le début pour dérouter la machine toulousaine. (...) Là, connaître une finale avec son club, où on a connu pas mal de galères, où on a grandi et où s'est accroché, alors atteindre une finale, c'est fantastique. C'est un dénouement surréaliste. Ce n'est que du bonheur. La chance nous a souri une nouvelle fois." Fabien GALTHIE (entraîneur de Montpellier): "A 23-6, puis 25-23, je suis passé du rêve au cauchemar. Rêve, cauchemar et puis le choc, j'étais choqué ! A 42 ans, j'avais fait une visite chez le cardiologue en début de saison à Montpellier parce que pour acheter la maison, c'était nécessaire pour l'assurance du crédit ! (sourires)" (sur l'ovation de l'extraordinaire public montpelliérain en son honneur) "C'est "too much" ! Moi, ça me dépasse, il faut que je me fasse petit. C'est un club et c'est une équipe, un maillot. Ils étaient là avant moi et ils seront là après moi. Je suis gêné. Il faut respecter, je dois respecter, mais c'est "too much" !" François TRINH-DUC (demi d'ouverture de Montpellier): "On essaye de profiter du moment et de réaliser, mais ce n'est pas vraiment pas facile parce qu'on n'a jamais connu ça. Peut-être qu'on réalisera demain au réveil... Toute la saison, on a eu des rebondissements sur tous les matches, aujourd'hui encore. On était fébriles au début du match, fébriles quand on avait de l'avance ; on n'a pas l'habitude de gérer ce genre de situation. Au final, c'est gagné, on a tout donné." Julien TOMAS (demi de mêlée de Montpellier): "Aujourd'hui, on savait qu'il y aurait beaucoup de Montpelliérains et on a essayé de s'approprier le stade, la pelouse, se dire qu'on était chez nous. Et là, les supporters ont su nous emmener jusqu'au bout. En arrivant plus près du stade, on a n'a vu que ces drapeaux montpelliérains, aucun francilien, on s'est dit: "Ça y est, tout le monde est mobilisé pour nous, on ne peut pas passer à côté." Benoît PAILLAUGUE (demi de mêlée de Montpellier): " L'équipe a sorti vraiment un gros match. On n'était encore pas donné gagnant et on ne le sera sûrement toujours pas en finale, mais on fait notre petit bonhomme de chemin comme on sait le faire depuis maintenant un an. C'est beau, je n'ai pas les mots tellement je suis encore ému. Maintenant, c'est que du bonus, mais ce bonus, on a envie qu'il dure encore et encore. On a encore eu un public formidable, il a été là tout au long de l'année, mais depuis trois matches, il l'est encore plus et j'espère qu'il sera encore nombreux à nous soutenir à Paris. Ça a été un match encore vachement dur, mais on est à quatre-vingt minutes d'un bonheur et d'un rêve de gosse. Ça se joue sur un match et on ne se prend pas la tête: on est heureux d'être là et on a juste envie que ça continue." Fall: "Enterrés tout seul" Pierre BERBIZIER (entraîneur-manager du Racing-Métro 92): "L'analyse est toute simple de ce genre de rencontre, à savoir que lorsqu'en début de match, on n'est pas réaliste et on ne concrétise pas nos temps forts que ce soit à la main ou sur nos tentatives, ou de pénalité, ou de drop, on n'a jamais été en mesure de faire douter cette équipe de Montpellier par des ballons rendus très facilement, trop facilement. Les Montpelliérains ont su prendre ce score et être en confiance ; même dans le retournement de situation, on ne s'est pas maîtrisé cette fin de match, alors que les Montpelliérains n'y étaient peut-être plus. On a su les remettre dans le match." Benjamin FALL (arrière du Racing): "Il y a moyen de passer parce qu'il n'y a qu'un point d'écart à la fin et on donne je ne sais pas combien de points sur des trucs tout con, un ballon mal libéré, derrière le ballon sort et ils marquent. Sans prétention aucune, on s'est un peu enterrés tout seul. Il y a un essai "gratos" dès la reprise de la seconde période, celui-là, ça nous assomme. Tu te dis: "Ça va être dur de revenir." Karim GHEZAL(deuxième ligne du Racing): "Il faut leur rendre hommage, il en fallait un qui sorte aujourd'hui, c'est sûr que c'est dur. On espère revenir dès la saison prochaine et on sera sans rancoeur. Il faut les féliciter aussi, leur jeu désordonné fait que sur ces terrains-là, ils jouent de tous les côtés. On leur a fait beaucoup de cadeaux."