Omeyer: "Marquer un peu plus l'Histoire"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
Il est le pilier défensif de l'équipe de France. A l'heure d'aborder le Mondial en Suède, Thierry Omeyer sera donc une nouvelle fois au rendez-vous, et compte bien aller au bout de l'aventure. Il a beau avoir tout gagné, l'Alsacien a en effet soif de nouvelles victoires, et ne lâchera aucune compétition jusqu'à l'objectif final des Bleus: les JO de Londres.

Il est le pilier défensif de l'équipe de France. A l'heure d'aborder le Mondial en Suède, Thierry Omeyer sera donc une nouvelle fois au rendez-vous, et compte bien aller au bout de l'aventure. Il a beau avoir tout gagné, l'Alsacien a en effet soif de nouvelles victoires, et ne lâchera aucune compétition jusqu'à l'objectif final des Bleus: les JO de Londres. Thierry, pour commencer, quel a été votre ressenti sur ce Tournoi de Paris ? Un bon ressenti. Je pense qu'il y a pas mal d'enseignements à tirer de ces deux matches. Même le premier qui n'a pas été terrible. Il nous a permis de savoir que si on n'est pas investi à 200% contre une équipe d'un niveau en dessous des grosses nations européennes, ce sont des matches que l'on peut se rendre compliqués. Face à la Croatie, on a pu monter en puissance avec un beau match face à une belle équipe. Quelle a été votre impression sur la défense, vu de derrière ? Je pense que le match de dimanche a été rassurant sur ce point. Il y a bien eu quelques points où l'on a été bousculé mais dans l'ensemble, c'était un très bon match sur le secteur défensif. On a pu rester au contact alors que l'on avait quelques difficultés devant. On sait qu'il va falloir s'appuyer sur une grosse défense pour aller au bout. La densité de votre poule au Mondial (Espagne, Allemagne, Tunisie notamment) est-elle une bonne chose pour votre entrée en matière ? Oui, il va falloir faire un bon début de compétition. L'année dernière, nous n'avions pas fait une bonne entrée donc cette année on n'a pas le choix, il va falloir gagner les premiers matches. Il va falloir mettre tout le monde dans la compétition, mettre tout le monde en confiance. En plus, on n'a pas le droit à l'erreur car il faut partir de cette poule avec des points. "On n'a pas envie de laisser la place aux autres" Jouer l'Allemagne dès la première phase, c'est quelque chose de spécial ? On les rencontre souvent sur les dernières compétitions, mais plus souvent sur le deuxième tour. Là, ça sera la première phase, mais déjà le quatrième match, donc je pense qu'on sera déjà bien entrés dans la compétition. Après ce sont toujours des matches spéciaux, surtout pour ceux qui évoluent dans le championnat allemand. Et le Bahreïn ? (rires) C'est a priori l'équipe la plus faible du groupe, on n'a pas trop d'infos. Maintenant c'est un match qu'on devrait gagner sans problème. Est-ce que c'est facile de s'investir encore comme ça, année après année ? Le fait d'avoir des objectifs qui restent, on a toujours envie de réussir une compétition. On a à chaque fois la chance de pouvoir aller au bout. On a la chance d'avoir une équipe compétitive, donc la motivation est là. Quand on gagne on n'a pas envie de laisser la place aux autres et on veut marquer un peu plus l'Histoire. "On aura besoin de tout le monde" Il n'y a pas la peur que ça s'arrête ? Ça s'arrêtera forcément un jour. On va essayer de repousser cela le plus possible. On a tous en tête Londres 2012, et ce championnat du monde est un passage obligé, et c'est une très belle compétition. Mon premier titre ça a été champion du monde en France, donc à chaque fois c'est quelque chose de spécial. Avec votre expérience, quel est votre rôle auprès des nouveaux joueurs qui semblent en difficulté, comme peut l'être Bertrand Roiné ? On va essayer de leur parler beaucoup à l'approche de la compétition. On doit les rassurer, les mettre confiance. Après c'est à eux de saisir leur chance sur le terrain. Ce n'est pas nous qui jouons pour eux, c'est à eux d'apporter leur fraîcheur et leur insouciance. Quand on débute dans une compétition que l'on découvre, il faut essayer de profiter de tous les instants sur le terrain. Tous les joueurs qui sont là ont des qualités, ils le prouvent toute l'année en club. Maintenant c'est une compétition qui se joue tous les jours, donc il faut se remettre en question après chaque match. J'espère en tout cas qu'ils vont faire une belle compétition car on aura besoin de tout le monde. Pour finir, on a pu apercevoir votre frère sur le bord du terrain à Bercy, c'est important pour vous ? C'est quelque chose qui fait plaisir. Que la famille soit là, c'est agréable. Comme je joue en Allemagne, je ne les vois pas souvent, donc jouer à Bercy devant ses amis et sa famille, c'est un plaisir. Après je resterai en contact avec mon frère pendant la compétition.