OM, pas de pitié pour les promus

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Par Yannick Sagorin , modifié à
L'OM a signé sa troisième victoire de la saison en championnat, samedi, lors de la 12e journée de Ligue 1. Après avoir dominé Evian et Ajaccio, Marseille s'est rassuré aux dépens de Dijon, troisième promu de l'exercice précédent (2-3). Comme un symbole, c'est un Alou Diarra victime du nouveau système adopté par Didier Deschamps - un 4-4-2 où Lucho n'a pas sa place non plus - qui a offert la victoire aux siens.

L'OM a signé sa troisième victoire de la saison en championnat, samedi, lors de la 12e journée de Ligue 1. Après avoir dominé Evian et Ajaccio, Marseille s'est rassuré aux dépens de Dijon, troisième promu de l'exercice précédent (2-3). Comme un symbole, c'est un Alou Diarra victime du nouveau système adopté par Didier Deschamps - un 4-4-2 où Lucho n'a pas sa place non plus - qui a offert la victoire aux siens. La coïncidence n'en est certainement pas une... Depuis que Didier Deschamps a décidé de revoir ses plans, au détriment notamment d'Alou Diarra et Lucho Gonzalez, l'OM est transformé. Oublié le 4-3-3 vulnérable dans l'entrejeu et brouillon à l'offensive, voilà trois matches que Marseille évolue dans un 4-4-2 plus équilibré et percutant. Un 4-4-2 qui lui va bien, un 4-4-2 gagnant, même si tout n'est pas réglé pour autant. Ce samedi encore, les Olympiens se sont fait peur, poussés dans leurs derniers retranchements par le DFCO. Trois jours après avoir renversé le PSG en Coupe de la Ligue (3-2), les Dijonnais ont vendu chèrement leur peau devant leur public. L'OM n'a pourtant mis que vingt secondes pour prendre l'ascendant dans cette rencontre. Le coup d'envoi à peine donné, Kaboré trouvait Rémy dans la profondeur, lequel bénéficiait d'une approximation de Zarour pour aller battre Reynet du pied droit - une cinquième réalisation cette saison en championnat pour l'intéressé, jusqu'alors abonné aux têtes victorieuses (0-1, 1e). Malgré la réaction d'orgueil de Dijonnais piqués au vif - et ce duel manqué par Thil devant Mandanda (5e) - Marseille imprimait ensuite son rythme sur la rencontre, et ne tardait pas à faire le break. Au coup franc à l'entrée de la surface, Cheyrou enroulait du gauche un tir qui laissait Reynet sans réaction (0-2, 11e). Comme face à Paris, le DFCO payait cash ses largesses. Mais comme face à Paris, trouvait des ressources insoupçonnées pour revenir dans la partie. Diarra fait la différence... La mi-temps atteinte dans une atmosphère électrique, le banc bourguignon et Patrice Carteron révoltés devant la clémence de M. Malige à l'égard d'Amalfitano ou de Cheyrou, deux Phocéens généreux voire agressifs qui auraient pu abandonner prématurément leurs partenaires, le DFCO regagnait la pelouse survolté. Tout juste entré en jeu, Jovial s'essayait à une volée tendue qui avec le concours du poteau faisait trembler les filets de Mandanda (1-2, 47e). Le spectre du match nul réalisé à Auxerre en début de saison alors que l'OM menait de deux buts à la pause (2-2) se mettait dès lors à galoper dans les têtes marseillaises. Si bien que Dijon finissait par revenir à hauteur, tandis que Corgnet coupait de la tête un corner plongeant de Guerbert (2-2, 62e). Sonné, l'OM trouvait néanmoins l'aplomb nécessaire pour arracher la décision. Le ticket gagnant prenait les traits de Valbuena et Diarra, l'indésirable ciblé comme Lucho par les supporters olympiens. A la retombée d'un coup franc rentrant du premier, l'intéressé catapultait une tête piquée dans les buts dijonnais désertés par Reynet (2-3, 82e). Sobre dans la célébration de sa réalisation, l'international tricolore offrait là trois points précieux à son équipe, un OM qui refait enfin son apparition dans la première partie de tableau. Reste à éprouver le nouveau système miracle de Didier Deschamps contre des formations de calibre supérieur. Marseille n'ayant guère battu que les trois promus cette saison en Ligue 1...