OM, le bon système ?

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Par Thomas Pisselet , modifié à
Depuis trois matches, l'OM ne joue plus en 4-3-3 mais en 4-4-2. Et il gagne. Ajaccio, Lens et Dijon, que les Marseillais ont battus dans ce schéma tactique, ne sont pas des adversaires de haut niveau, comme le sera Arsenal mardi en Ligue des champions, mais Didier Deschamps est pour l'instant satisfait de ce dispositif. Qui permet à son équipe de refaire surface en Ligue 1.

Depuis trois matches, l'OM ne joue plus en 4-3-3 mais en 4-4-2. Et il gagne. Ajaccio, Lens et Dijon, que les Marseillais ont battus dans ce schéma tactique, ne sont pas des adversaires de haut niveau, comme le sera Arsenal mardi en Ligue des champions, mais Didier Deschamps est pour l'instant satisfait de ce dispositif. Qui permet à son équipe de refaire surface en Ligue 1. Qu'importe le schéma, seule l'animation compte. Ce discours prémâché, les entraîneurs en abusent dès que les journalistes osent leur parler tactique. Mais samedi soir, après la victoire de l'OM à Dijon (3-2) lors de la 12e journée de Ligue 1, Didier Deschamps n'a pas pu esquiver la question tant les ajustements qu'il a faits sur les derniers matches ont transfiguré son équipe. Pour la troisième fois d'affilée, le technicien marseillais a effectivement disposé ses joueurs en 4-4-2, laissant Lucho Gonzalez et Alou Diarra sur le banc au coup d'envoi. Et, coïncidence, les Olympiens l'ont à nouveau emporté... Les sceptiques diront sûrement que le sursaut des Phocéens, désormais neuvièmes du championnat, est seulement dû à leur calendrier favorable et que battre Ajaccio (2-0), Lens en Coupe de la Ligue (4-0) et Dijon, donc, ne peut pas être suffisamment révélateur. Ils n'auront pas totalement tort. N'empêche, l'OM "avance un petit peu", dixit Didier Deschamps, l'OM se procure plus d'occasions qu'avant et l'OM marque davantage. "C'est le but quand on joue au foot", rappelle "DD" sur le site du club. Il fait bien. Car ces dernières semaines, les supporters marseillais l'avaient quelque peu oublié. Faut-il en conclure que l'entraîneur olympien va ranger son 4-3-3 au fond du placard et le fermer à double tour ? En tout cas, cette nouvelle formule lui plait. Et à court terme, vu la situation d'urgence dans laquelle ses résultats avaient placé l'OM, c'est tout ce qui lui importe. "J'ai pris cette décision pour que ça bouge et que l'on soit plus présent, explique-t-il. La présence offensive est plus importante avec deux attaquants axiaux. Cela a posé beaucoup de problèmes à notre adversaire. C'est pour cela qu'ils ont fait des changements à la pause. Cela demande plus d'efforts, cela laisse aussi plus de liberté à l'adversaire. J'ai les joueurs pour évoluer dans ce système, pour l'animer, pour créer." Rémy: "C'est vrai que ça soulage devant..." Il lui aura fallu plus de deux mois pour le comprendre. Avec Charles Kaboré et Benoît Cheyrou dans l'axe du milieu de terrain, c'est tout l'ensemble qui est apparu plus stable contre Dijon. Et l'entrée en jeu d'Alou Diarra, auteur du but décisif sur coup de pied arrêté, n'a pas déséquilibré l'édifice olympien, animé sur les côtés par Morgan Amalfitano et son remplaçant Mathieu Valbuena à droite, André Ayew à gauche. Epaulé par Jordan Ayew devant, Loïc Rémy a apprécié. "Le système, je n'en parle pas vraiment, c'est le coach qui décide. Mais c'est vrai que ça soulage comme il faut devant...", a admis sur Foot+ l'attaquant olympien, qui a inscrit son premier but du pied en championnat. Reste maintenant à savoir si Didier Deschamps réutilisera ce dispositif tactique contre des adversaires mieux armés, comme l'est Arsenal que l'OM affrontera dès mardi en Ligue des champions. "Cela fait partie de ma réflexion, on peut jouer en 4-4-2. Mais est-ce une solution qui peut leur poser des problèmes sans nous mettre en difficulté, s'interroge-t-il. J'ai vu le match à Stamford Bridge (remporté par les Gunners 5-3, ndlr), ils ont pris trois buts mais les trois au milieu et devant ont beaucoup de qualités. J'ai encore le temps de réfléchir. Je vais faire tourner car il y a de la fatigue. Je ferai en sorte d'avoir une formation équilibrée. Ma réflexion est là."