Nice torpille Bordeaux

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Yannick SAGORIN , modifié à
Francis Gillot attendait une réaction de ses troupes après quinze jours de trêve internationale, c'est raté ! Si le score peur paraître sévère, les Bordelais ont pris un bouillon ce samedi à Nice, lors de la 10e journée de L1 (3-0). Mouloungui, Hellebuyck et Clerc se sont montrés sans pitié, plongeant un peu plus encore les Girondins dans la crise.

Francis Gillot attendait une réaction de ses troupes après quinze jours de trêve internationale, c'est raté ! Si le score peur paraître sévère, les Bordelais ont pris un bouillon ce samedi à Nice, lors de la 10e journée de L1 (3-0). Mouloungui, Hellebuyck et Clerc se sont montrés sans pitié, plongeant un peu plus encore les Girondins dans la crise. Bordeaux n'a pas eu la trêve profitable. Privé de nombreux internationaux pendant ces dix jours de parenthèses, Francis Gillot avait pu constater les lacunes persistantes de ses Girondins lors d'un match amical contre Angers. "C'est un match qui ne m'a pas plu", avait avoué le technicien bordelais. Il n'aura certainement pas goûté non plus la prestation de ses joueurs ce samedi à Nice. Face à des Aiglons autrement plus incisifs à l'amorce des débats, les hommes au scapulaire ont encore fait le plein de doutes à défaut de points. La barre des 20 unités à atteindre pour la fin de la phase aller - objectif fixé cette semaine par Francis Gillot - est plus haut-perchée que prévu... Comme les Azuréens, les Girondins n'affichaient avant cette rencontre qu'une victoire au compteur. C'est à huit points qu'ils restent bloqués ce soir, en 17e position, passés par leurs bourreaux et plus proches que jamais de la zone rouge. La réaction entrevue à Montpellier avant la coupure, certes nuancée par le retour du diable vauvert des Pailladins (2-2), n'a pas trouvé l'écho escompté. Et ce n'est pas la réaction d'orgueil concrétisée ce samedi par les tentatives de Sané (46e), Diabaté (52e) et Krychowiak (56e) au retour des vestiaires, alors que le mal était fait, qui saurait sauver les apparences. Bien sûr, les Bordelais pourront toujours se trouver des circonstances atténuantes. Ce week-end manquaient à l'appel Henrique et Jussiê, blessés, mais aussi et surtout Planus et Nguemo, suspendus. Aussi Francis Gillot avait-il dû accorder sa confiance au tandem Savic-Krychowiak pour assurer les arrières de son couloir droit. Un pari qui n'a pas tenu face à la vivacité d'un Mouloungui parti dans la profondeur pour aller battre Carrasso dans le premier quart d'heure de jeu. Non sans s'être quelque peu aidé du bras gauche... (1-0, 11e). Ben Khalfallah: "On va droit dans le mur" La suite n'est guère plus glorieuse pour l'arrière-garde des visiteurs. Tandis que Guié-Guié puis Meriem jouissent tranquillement du ballon sous le nez des défenseurs bordelais, Hellebuyck arrive lancé, s'emmène le cuir dans la surface d'un contrôle piqué et fusille de près le portier girondin (2-0, 36e). Rien n'y faisant, la poussée des Plasil et consorts après le repos finit par aboutir... à un troisième but du Gym. Opportuniste à la réception d'une frappe de Coulibaly, Clerc corse l'addition à bout portant (3-0, 64e). De quoi offrir à Mouloungui le luxe de louper un but tout fait dans le temps additionnel, alors que la cage adverse est déserte. "Il faut qu'on change de mentalité, là on va droit dans le mur, déplorait Ben Khalfallah, sollicité par Orange Sport à l'issue de la partie. C'est catastrophique, on est en train de salir l'image du club. Ce qu'on montre est triste, il faut qu'on se remette dedans parce qu'on ne va pas s'en sortir comme ça. On va jouer le maintien, il faut que tout le monde se le mette dans la tête." Selon les résultats d'Ajaccio et de Valenciennes dimanche, Bordeaux pourrait être relégable en clôture de cette 10e levée de L1...