Nice, l'espoir est permis

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Olivier CHAUVET , modifié à
Invaincu depuis sept matches en Ligue 1 et vainqueur de Monaco samedi (3-2), l'OGC Nice s'apprête à accueillir Lille mardi en demi-finale de la Coupe de France. Si les Aiglons ne partent pas favoris, leurs chances semblent aujourd'hui bien réelles face aux Dogues, qui restent sur deux résultats décevants et pourraient choisir inconsciemment de concentrer tous leurs efforts sur le championnat.

Invaincu depuis sept matches en Ligue 1 et vainqueur de Monaco samedi (3-2), l'OGC Nice s'apprête à accueillir Lille mardi en demi-finale de la Coupe de France. Si les Aiglons ne partent pas favoris, leurs chances semblent aujourd'hui bien réelles face aux Dogues, qui restent sur deux résultats décevants et pourraient choisir inconsciemment de concentrer tous leurs efforts sur le championnat. "Il est évident que si je devais choisir entre les trois points contre Monaco et une qualification en Coupe, je choisi la victoire en championnat. Maintenant, comme on ne me demande pas de choisir, on va faire les choses dans l'ordre et déjà penser au derby". Eric Roy n'en avait pas fait mystère en début de semaine sur la priorité à donner entre les deux matches qui attendaient son équipe. Pour l'entraîneur des Aiglons, le match le plus important était la venue du voisin monégasque, samedi au Stade du Ray, lors de la 31e journée. Un derby très important aux yeux des supporters niçois mais aussi dans l'optique du maintien. Et les Rouge et Noir ont parfaitement su remplir leur mission en s'imposant (3-2). Désormais 12e avec 39 points, ils ont quasiment validé leur maintien au sein de l'élite. C'est donc avec une grande sérénité, eux qui restent en plus sur une série de sept matches sans la moindre défaite, huit en comptant le quart de finale face à Reims (3-2), que les Niçois s'apprêtent à recevoir Lille, mardi soir à l'occasion des demi-finales de la Coupe de France. Car si le club azuréen a gagné en confiance ces dernières semaines, c'est tout l'inverse du côté des Dogues. Le Losc reste en effet sur deux matches sans victoire en championnat, défaite à Monaco (0-1) et match nul face à Bordeaux (1-1), et ne compte plus qu'un petit point d'avance sur l'OM en tête du classement. Forcément préoccupés par leur situation en championnat, les hommes de Rudi Garcia auront-ils la motivation nécessaire pour tenter d'arracher leur billet pour le Stade de France ? Letizi: "Terminer ma carrière sur une belle histoire" L'entraîneur nordiste ne veut cependant pas céder à la panique: "Pourquoi s'inquiéter ? On a fait une très bonne seconde période et Bordeaux ne vaut pas sa place actuelle au classement". Mais il faudra que ses troupes retrouvent leur efficacité pour venir à bout de Niçois, qui auront la chance d'évoluer dans un stade à guichets fermés et entièrement acquis à leur cause. Le président de l'OGC Nice, Gilbert Stellardo, se félicite d'ailleurs de l'enthousiasme qu'a créé la Coupe dans la capitale azuréenne, victorieuse du trophée à trois reprises 1952, 1954 et 1997: "La Coupe a créé un engouement qu'on n'a pas connu depuis vingt ans. Il nous reste une dernière marche à franchir pour aller en finale. J'y crois depuis notre victoire contre Lyon" (en 16e de finale, 1-0 après prolongation, ndlr). Le défenseur niçois Renato Civelli n'a, de son côté, pas oublié le match aller, lorsque les Dogues s'étaient facilement imposés (2-0): "On se souvient de la leçon de foot qu'ils nous ont donnée." Pour autant, l'espoir est de mise pour Julien Sablé: "Ça va être un moment unique, un grand rendez-vous et un match difficile à jouer avec la possibilité d'un exploit au bout". Un propso repris par Lionel Letizi, qui dispute sa dernière saison en tant que professionnel. "Finir par une finale, j'y pense bien sûr, il ne reste plus qu'une marche, sa hauteur est très importante mais je mérite de terminer ma carrière sur une belle histoire", a conclu l'expérimenté portier azuréen, vainqueur de l'épreuve en 2004 et 2006 avec le PSG. Reste à savoir si l'OGC Nice parviendra à venir à bout d'une formation lilloise, qui, en dépit de sa mauvaise passe actuelle, a également à coeur de ne pas laisser échapper la chance de remporter un trophée qui lui échappe depuis 1955.