Nibali tout proche du sacre

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François QUIVORON , modifié à
VUELTA - L'Italien a résisté à Mosquera lors de l'étape de montagne de samedi.

VUELTA - L'Italien a résisté à Mosquera lors de l'étape de montagne de samedi. Au terme d'un final haletant, Vincenzo Nibali s'est assuré le plus beau succès de sa carrière. Deuxième de la 20e étape du Tour d'Espagne derrière Ezequiel Mosquera, l'Italien sera dimanche sur la plus haute marche du podium de la Vuelta à Madrid. Une victoire de prestige pour le Sicilien de 25 ans, qui inscrit son nom au palmarès d'un grand Tour pour la première fois de sa carrière. Troisième du Tour d'Italie en mai dernier et absent sur les routes du Tour de France, le coureur de la Liquigas confirme au plus haut niveau son immense talent. Il offre aussi à l'Italie son premier vainqueur du Tour d'Espagne depuis 1990, vingt ans après le succès de Marco Giovanetti. C'est avec un certain panache que Nibali est allé chercher cette victoire sur les routes espagnoles. Sous la menace de Mosquera au départ de San Martin de Valdeiglesias ce samedi matin, l'Italien ne possédait que 50 secondes de marge sur le vétéran espagnol, âgé de 34 ans. Pour sa quatrième participation à la Vuelta (5e en 2007 et 2009, 4e en 2008), Mosquera pensait tenir un retentissant exploit au crépuscule de sa carrière. Le coureur de la formation Xacobeo savait qu'il fallait distancer Nibali et profiter des bonifications à l'arrivée pour lui ravir le maillot rouge de leader. Mais la pente à 20% dans l'ascension de la Bola del Mundo s'est finalement avérée un terrain trop escarpé pour lui. L'étonnante ténacité de l'Italien, un temps distancé avant de revenir à la pédale, achevait les derniers espoirs de Mosquera que la victoire d'étape ne consolera pas. Mosquera vainqueur d'étape Le mano a mano entre les deux hommes était attendu sur la route cabossée du col de la Navacerrada (emprunté par son versant le plus long dans le final). Après une guerre des nerfs entre David Garcia, coéquipier de Mosquera, et Roman Kreuziger, lieutenant de Nibali, dans les premiers lacets, l'Espagnol plaçait une première banderille à moins de cinq kilomètres du sommet, sans parvenir à distancer le leader italien. Puis l'Espagnol en remettait une couche quelques hectomètres plus loin et grappillait mètre par mètre. Nibali, distancé mais pas lâché, revenait au train, assis sur sa selle, en appuyant fort sur les pédales. La foule immense amassée le long de la route poussait Mosquera, dont l'avance ne dépassait jamais les 15 secondes. La faute à un Nibali incroyablement résistant dans les forts pourcentages, pourtant terrain de prédilection de son adversaire. Dans le dernier kilomètre, le coureur de la Liquigas revenait définitivement dans la roue de Mosquera, touché moralement par la combativité de l'Italien. Pas assez tout de même pour lui laisser la victoire d'étape dans l'épaisse brume qui enveloppait le sommet. Derrière les deux hommes de tête, Joaquin Rodriguez accrochait une belle troisième place, juste devant Fränk Schleck. Mais insuffisant pour déloger Peter Velits de la troisième marche du podium au général. A noter par ailleurs les neuvième et dixième places de Christophe Le Mével et Rémy Di Grégorio. David Moncoutié, 24e à la Bola del Mundo, a quant à lui assuré son maillot de meilleur grimpeur pour la troisième année d'affilée et terminera dimanche premier Français de la Vuelta (14e à 14 minutes).