Nenê s'est assoupi

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Thomas SINIECKI , modifié à
Paris n'a pris qu'un point lors de ses deux derniers matches de Ligue 1, avant de se déplacer à Nice pour le compte de la 24e journée. La baisse de forme de Nenê, si elle n'est pas l'unique explication de ce changement de tendance, fait souvent office de justification. Le Brésilien sait qu'il doit retrouver son niveau d'avant la trêve, même s'il n'est pas non plus censé être le remède à tous les maux du PSG.

Paris n'a pris qu'un point lors de ses deux derniers matches de Ligue 1, avant de se déplacer à Nice pour le compte de la 24e journée. La baisse de forme de Nenê, si elle n'est pas l'unique explication de ce changement de tendance, fait souvent office de justification. Le Brésilien sait qu'il doit retrouver son niveau d'avant la trêve, même s'il n'est pas non plus censé être le remède à tous les maux du PSG. Lorsqu'on a l'habitude d'être au top, le moindre trou d'air se voit comme le nez au milieu de la figure. En l'occurrence, comme un Nenê au milieu de la figure. Le Brésilien, qui a survolé la première partie de saison en Ligue 1, est un peu dans le dur en 2011 et les performances du PSG s'en ressentent irrémédiablement. Contre Sochaux (2-1) et à Arles-Avignon (2-1), Paris s'en est sorti, sans but de Nenê et malgré une performance sans relief de son maître à jouer. Lors des deux dernières journées de championnat, à Rennes (0-1) puis face à Lens (0-0), ça n'a pas suffi en revanche. Depuis la nouvelle année, l'ancien Monégasque n'a inscrit qu'un but, face à Lens en 32e de finale de Coupe de France (5-1). Toutefois, ce léger coup de mou - car il n'est que léger pour le moment - peut aussi s'observer sous un autre angle. En effet, le PSG était prévenu, puisque Nenê a déjà connu un décalage assez immense entre ses performances de première et de deuxième partie de saison, l'an dernier avec Monaco (voir encart). Un peu comme André-Pierre Gignac avec l'OM, sauf que l'ancien Toulousain a déjà inversé sa tendance habituelle... Toute la presse l'avait rappelé et tous les supporters le savaient, au moment même où le Brésilien semblait marcher sur l'eau. Paris ne pouvait donc pas ne pas le savoir. Et malgré tout, depuis un peu plus d'un mois, l'équipe subit cette baisse de régime. Même s'il n'a pas marqué, Nenê a retrouvé ses jambes à Borisov, jeudi en 16e de finale aller de Ligue Europa (2-2), mais les hommes d'Antoine Kombouaré ne peuvent de toute façon pas s'en remettre éternellement à un seul joueur. Le véritable intérêt pour le PSG est bien de trouver un plan B, au minimum. "Je suis mauvais en ce moment, c'est vrai" Malgré tout, le deuxième buteur de L1 va donc un peu moins bien. Et sans tomber dans la dépendance à outrance, les Parisiens ont forcément besoin de leur meilleur joueur à un niveau régulièrement élevé. Après le match face à Lens, Antoine Kombouaré ne disait d'ailleurs pas autre chose, conscient que son joueur s'était un peu écarté de ce qui faisait sa force avant la trêve: "Quand je parle de précipitation, je pense bien sûr à Nenê, indiquait ainsi l'entraîneur du PSG au Parisien. Il a eu envie d'aller trop vite et de faire la différence tout seul." Malgré tout, le technicien parisien a également répété que ses partenaires devaient être capables de prendre le relais pour suppléer le Brésilien, nouveau numéro 10 du club (après le départ de Sessegnon) pour prendre officiellement la relève de Rai et Ronaldinho. Plutôt lucide à propos de son niveau sur les derniers matches - voire même un peu dur envers lui-même au vu de ses prestations précédentes - Nenê avouait sa baisse de régime, mardi au micro de RMC: "Je suis mauvais en ce moment, c'est vrai. Moi le premier, j'ai toujours envie d'être au top, de marquer des buts. Mais je ne suis pas un robot. Je ne doute pas, mais parfois, je fais les mauvais choix, je rate mes tentatives. C'est comme ça. On ne peut pas toujours tout réussir." Autre explication possible quant au creux de la vague Nenê, sa non-sélection en Seleção pour le France-Brésil du Stade de France. "Je méritais d'être appelé, oui. Le sélectionneur a sa philosophie (...) Maintenant, je vais continuer à travailler. Je ne vais pas me prendre la tête pour ça (...) Mon rêve, c'est de disputer la Ligue des champions, que je n'ai jamais jouée dans ma carrière. Et j'ai envie de le faire avec le maillot du PSG sur le dos." A l'écouter, Nenê devrait donc vite se réveiller.