Entre Nancy (15e) et Nantes (16e), toujours sous la menace de la relégation, la guerre des nerfs a commencé. Aux coudes à coudes au classement, les deux formations s'apprêtent à se livrer une bataille sans merci samedi à l'occasion de la 33e journée de L1. L'autre match pour le maintien opposera Sochaux à Valenciennes tandis que Saint-Etienne se déplacera à Nice."Nous sommes bien conscients qu'il n'y a aucune place pour le relâchement sur les dix derniers matches. Il faut maîtriser ses nerfs". Par ces mots, sur le site des Canaris, Elie Baup a tenu à tempérer le renouveau de confiance né après la victoire de son équipe le week-end dernier. "On peut avoir une lecture nouvelle à la fin de chaque journée. Après la défaite contre Toulouse, on nous voyait descendre. Cette semaine, on a gagné contre Nice et tout le monde pense que l'on va se maintenir", confiait l'ancien entraîneur stéphanois sur l'antenne d'Europe 1, ces jours-ci. Le succès face aux Aiglons avait toutefois fait figure de véritable bouée de sauvetage et permis aux Nantais de se hisser hors de la zone rouge. Seulement, dans le même temps, Nancy avait brillamment répondu à distance en allant gagner à Caen (2-1).Marcel-Picot terreur des NantaisEt voilà que Marcel-Picot se dresse comme une forteresse imprenable pour Nantes depuis 1997. Une malédiction que ne viendra certainement pas briser Bekamenga blessé à la cheville. Guillaume Moullec et Jerôme Alonzo, de retour, viendront eux grossir les rangs nantais tout comme Ivan Klasnic. Touché aux adducteurs et retenu en Allemagne, la semaine passée, par le procès qui l'oppose aux médecins de son ancien club, le Werder Brême, l'attaquant croate trouvera peut-être l'occasion de débloquer son compteur buts fixé à 5 depuis début mars.En face, Youssouf Hadji, bête noire des Canaris cette saison, est de retour dans le groupe nancéien. En indélicatesse avec ses adducteurs, l'international marocain avait pourtant laissé croire à une indisponibilité de quinze jours. Les supporters nantais ont tous en mémoire le hold-up réalisé par le milieu lorrain lors du match aller. Sa tête décroisée à la fin d'une rencontre dominée en grande partie par Nantes (0-1), avait laissé bien des regrets aux hommes d'Elie Baup. Cette fois, à six journées de la fin du championnat, le moindre faux-pas sera sévèrement sanctionné et le spectre de la relégation pèsera lourd sur les épaules des deux acteurs, encore plus pour les Canaris (16e, 33 pts) à seulement un point devant le premier relégable Saint-Etienne (18e, 32 pts) en déplacement à Nice.