Nancy, quel finish !

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Par Thomas Pisselet , modifié à
Au coude à coude avec Bilbao pendant plus de trois quart-temps, Nancy a fait la différence dans le money-time pour finalement s'imposer avec une large avance (87-73), jeudi soir à Gentilly, lors de la deuxième journée de l'Euroligue. Une très bonne opération dans le groupe A pour le Sluc, qui peut remercier Nicolas Batum (26 points, 7 rebonds, 8 passes).

Au coude à coude avec Bilbao pendant plus de trois quart-temps, Nancy a fait la différence dans le money-time pour finalement s'imposer avec une large avance (87-73), jeudi soir à Gentilly, lors de la deuxième journée de l'Euroligue. Une très bonne opération dans le groupe A pour le Sluc, qui peut remercier Nicolas Batum (26 points, 7 rebonds, 8 passes). Pour aller loin en Euroligue, ou du moins pour exister, il faut savoir se faire respecter à domicile. Nancy l'a bien compris. Une semaine après sa défaite à Cantu (69-80), pour ses débuts dans le groupe A, le Sluc a rebondi très haut sur son parquet de Gentilly en dominant, jeudi soir lors de la deuxième journée, une formation de Bilbao qui avait pourtant épinglé l'Olympiakos. Un succès plus poussif que le score l'indique (87-73) mais qu'importe. Dans la course au Top 16, qui plus est contre un adversaire direct, toutes les victoires sont belles. Et avant un déplacement qui s'annonce très compliqué à Istanbul, pour défier le Fenerbahçe, celle-là fait du bien. Surtout, elle rassure les joueurs de Jean-Luc Monschau quant à leurs chances d'accrocher l'une des quatre premières places de la poule. Mais il ne faut pas s'y tromper: la route est encore longue et Nancy devra vite réussir à mieux se trouver offensivement s'il veut confirmer ce bon résultat. Il faudra que John Linehan, discret à la mène (7 points, 3 passes), s'y mette et que Jamal Shuler lui emboîte le pas. "On a fait pas mal de conneries pendant 35 minutes mais on n'a pas douté, a résumé Nicolas Batum, héros du soir, au micro de Sport+. On a été plus lucides que la semaine dernière, on a mis nos lancers, on n'a pas perdu trop de ballons. On a été agressifs. C'est une belle victoire d'équipe." Il faut maintenant espérer qu'elle ne restera pas sans suite. Mais en attendant, les Lorrains peuvent la savourer. Et remercier un Adrien Moerman en réussite (15 points, 5 rebonds), qui a d'abord parfaitement fait oublier la maladresse de Nicolas Batum. En délicatesse avec son shoot (2/10 à la mi-temps) et obligé d'évoluer dans un registre dos au panier qui n'est pas vraiment le sien, l'ailier nancéien a mis du temps avant de rayonner en attaque, se contentant de quelques passes décisives éclairées pour montrer l'étendue de son talent. Ce n'est qu'après le repos que "Batman" est réellement sorti de l'ombre (26 points, 7 rebonds, 8 passes), emmenant ses partenaires dans son sillage. Le réveil de Batum Avant cela, le Sluc a eu du mal à se mettre en route. S'il est resté au contact dans le premier quart (17-18, 10e), il le doit avant tout à la précipitation des Basques qui ont compensé, malgré eux, leur nette domination au rebond par de trop nombreuses pertes de balle. Aaron Jackson et Alex Mumbru ont tout de même permis à Bilbao de mener face à une formation lorraine qui a peiné à réciter ses systèmes en attaque. Il a fallu attendre que Nicolas Batum distribue les caviars à Victor Samnick et Akin Akingbala sous le cercle pour que Nancy passe devant (26-25, 14e), Adrien Moerman répondant ensuite à Kostas Vasiliadis derrière la ligne à trois points pour éviter que le Bizkaia regagne les vestiaires en tête (38-38, 20e). Une résistance récompensée dans le troisième quart-temps avec le réveil de Nicolas Batum, et un shoot du milieu du terrain réussi par Adrien Moerman au buzzer... refusé par les arbitres (61-58, 30e). Un tir qui aurait pu être le tournant de ce match, dans le mauvais sens pour Nancy, puisque Bilbao est rapidement revenu à hauteur (61-61, 32e). Mais le Sluc s'est remobilisé et a infligé aux Espagnols un 6-0 qui lui a donné une petite avance à cinq minutes du terme (70-66, 35e), confortée ensuite par un Nicolas Batum nettement plus tranchant quand il joue face au panier (82-71, 38e). "On avait fait n'importe quoi à Cantu. Mais on a bien réagi ce soir, a-t-il ajouté. Et je suis sûr qu'il y a un truc à faire à Fenerbahçe..." Sera-t-il encore là ?