Nancy, c'est trop juste

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Par Paul Rouget , modifié à
Dans le coup pendant trois quart-temps face à Fenerbahçe, Nancy a fini par craquer, concédant sa première défaite à domicile de la saison en Euroligue (53-73). Un revers, le deuxième de rang avec 20 points d'écart ou plus, qui complique encore un peu plus le chemin vers le Top 16 pour des Lorrains décidément orphelins de Nicolas Batum sur la scène continentale.

Dans le coup pendant trois quart-temps face à Fenerbahçe, Nancy a fini par craquer, concédant sa première défaite à domicile de la saison en Euroligue (53-73). Un revers, le deuxième de rang avec 20 points d'écart ou plus, qui complique encore un peu plus le chemin vers le Top 16 pour des Lorrains décidément orphelins de Nicolas Batum sur la scène continentale. Il fallait bien que ça arrive. Invaincus à domicile depuis le début de cette phase de poules de l'Euroligue (trois victoires en trois matches), Nancy a cédé pour la première fois mardi soir dans son antre, au plus mauvais moment. Battus 53 à 73 par Fenerbahçe à Gentilly, les Lorrains ont presque déjà dit adieu au Top 16 avant leurs deux derniers matches, à Vitoria et contre l'Olympiakos, face à qui ils devront réaliser deux exploits pour obtenir leur qualification. Une issue malheureusement prévisible depuis le départ de Nicolas Batum, le désormais ex-"Monsieur Plus" du Sluc. Deuxième meilleur joueur de la compétition à l'évaluation, le Blazer, depuis retourné aux Etats-Unis en attendant la reprise de la saison NBA, n'a pu assister aux grands débuts sous le maillot des Couguars d'un autre ancien Manceau, Kenny Gregory. Privé de compétition depuis six mois, l'Américain n'a pas fait de miracle, compilant 8 points (à 3/8 aux tirs), 2 rebonds et une passe en 21 minutes de jeu. Le manque de profondeur du banc lorrain, régulièrement pointé du doigt par Jean-Luc Monschau, s'est lui réveillé criant face à une armada turque à peine gênée par l'absence de son meilleur joueur, le NBAer Thabo Sefolosha, lui aussi retourné outre-Atlantique. Jamal Shuler, meilleur marqueur du match avec 17 points (à 3/6 à 3 points), et ses coéquipiers n'auront semblé en mesure de retourner la situation qu'à deux reprises dans cette rencontre, les deux fois dans le troisième quart-temps. D'abord après un tir primé de l'ancien Vichyssois (28-32, 21e), puis sur un lay-up de Gregory (40-41, 27e), à la suite duquel les visiteurs infligeaient à leurs hôtes, à cheval sur les deux quart-temps, un 15-3 dont les Nancéiens n'allaient jamais se remettre (43-56, 34e). James Gist (16 points et 7 rebonds) et Curtis Jerrells (14 points, 5 rebonds et 7 fautes provoquées), continuaient leur travail de sape pour boucler ce match avec 20 points d'avance. Un large écart qui n'est pas sans rappeler celui subi la semaine dernière à Bilbao (97-75), et qui confirme une nouvelle fois que tout est forcément plus difficile au sein de la prestigieuse compétition européenne. Adrien Moerman (6 points à 0/5 à 3 points) et les siens doivent désormais se reconcentrer sur le championnat de Pro A, et un déplacement à haut risque qui les attend sur le parquet de Chalon sur Saône.