Nallet: "Il faut savoir accepter..."

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE , modifié à

De retour au capitanat de l'équipe de France, Lionel Nallet emmènera les Bleus dans son sillage samedi, à Dublin, pour le dernier test-match de préparation à la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.) face à l'Irlande. Conscient que le challenge sera autrement plus relevé qu'à Bordeaux, le deuxième ligne n'oublie pas non plus que deux d'entre eux quitteront le groupe dès le lendemain matin.

De retour au capitanat de l'équipe de France, Lionel Nallet emmènera les Bleus dans son sillage samedi, à Dublin, pour le dernier test-match de préparation à la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.) face à l'Irlande. Conscient que le challenge sera autrement plus relevé qu'à Bordeaux, le deuxième ligne n'oublie pas non plus que deux d'entre eux quitteront le groupe dès le lendemain matin. Lionel, comment appréhendez-vous ce challenge qui vous est proposé, à la tête d'une équipe, dont 90 % des titulaires joueront leur premier match ? C'est vrai que pour la plupart on se retrouve dans la situation de premier match, même si on est quand même quelques uns à avoir fait une demi-heure, vint minutes, la semaine dernière, ce qui a permis de se mettre un petit peu en jambes aussi. Après, on connaît un peu tous les Irlandais, on est pas mal à avoir un peu d'expérience, on sait que c'est une équipe qui a de la qualité, on connaît ces joueurs. Au niveau de l'agressivité, on devrait avoir un match plus élevé de leur part, c'est quasiment une certitude. Je m'attends à un match avec beaucoup de combat, ils vont essayer de mettre du rythme et surtout de ne pas se laisser prendre sur la première mi-temps comme ça a pu être le cas la semaine dernière. Avez-vous été particulièrement attentif au fait de savoir gérer le trop-plein d'excitation qui, comme à Bordeaux, pourrait conduire à se consumer trop vite et trop tôt ? Je crois que c'est toujours intéressant qu'il y ait de l'excitation et de l'envie, il vaut mieux ça, c'est plus facile à gérer que lorsqu'il n'y en a pas ; l'important va être de savoir gérer nos temps faibles, c'est une chose qu'on a beaucoup travaillé et revu cette semaine, notamment savoir mieux gérer nos montées défensives sur le jeu au pied parce que derrière, on se prend de longues séquences assez importantes de défense et à force, on y laisse des plumes. "Des gars qui arriveront à rebondir..." Est-ce que cette équipe d'Irlande qu'on annonce vexée, évoluant devant son public, dans son stade, ça constitue au sein de cette équipe une motivation supplémentaire ? Oui, c'est toujours une source de motivation ; maintenant, dès dimanche matin et même dès la fin du match à Bordeaux, on s'y attendait. C'est toujours un contexte plus difficile que de se déplacer. L'autre aspect de ce match, c'est la proximité de l'annonce dès le lendemain de la liste des 30 sélectionnés pour la Coupe du monde. Y a-t-il selon vous une manière de bien faire les choses ? Je crois qu'il a été dit que ce serait annoncé dimanche, je pense que c'est pas plus mal que ça soit après le match ; de toute façon, Marc l'a dit : tout le monde savait qu'au départ, trois allaient nous quitter. Chacun a pu prouver pendant cette préparation, tout le monde s'est vraiment investi. C'est pour ça que je ne suis pas entraîneur (sourire), ce sont des moments qui doivent être difficiles, mais ça fait partie de notre sport, il faut savoir accepter, mais connaissant la qualité des joueurs, ce sont des gars qui arriveront à rebondir et à se remotiver pour continuer.