Nadal sur la dernière marche

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Europe1 Sport , modifié à
US OPEN - Facile vainqueur de Youzhny (6-2, 6-3, 6-4), le numéro 1 mondial est en finale.

US OPEN - Facile vainqueur de Youzhny (6-2, 6-3, 6-4), le numéro 1 mondial est en finale. Mikhail Youzhny n'était pas de taille. Simplement pas assez fort pour bloquer Rafael Nadal au stade des demi-finales, comme l'avaient fait Andy Murray et Juan Martin Del Potro lors des deux dernières éditions. Vainqueur du Russe en trois manches (6-2, 6-3, 6-4), le n°1 mondial s'est offert le droit de disputer pour la première fois de sa carrière le titre à l'US Open, le seul Grand Chelem qui manque à un palmarès déjà bien étoffé cette saison (Monte-Carlo, Rome, Madrid, Roland-Garros et Wimbledon). Seuls Roger Federer et Novak Djokovic, opposés dans la deuxième demi-finale, sont encore en mesure d'arrêter un joueur qui n'a pas concédé le moindre set dans ce tournoi, tout comme Federer d'ailleurs. Il leur faudra réussir là où Gabashvili, Istomin, Simon, Lopez, Verdasco et Youzhny se sont brisés. Le Russe, pourtant, rêvait de bouleverser la hiérarchie, d'endosser le rôle du "méchant" en privant le public new-yorkais d'une finale Federer-Nadal. Youzhny disputait sa deuxième demi-finale à l'US Open après sa campagne de 2006. A l'époque, il était venu à bout de Nadal en quarts de finale, l'une de ses quatre victoires en onze confrontations face à l'Espagnol. Des rencontres qui ont souvent tourné court, comme à Wimbledon en 2008 (6-3, 6-3, 6-1 pour Nadal), ou en finale à Chennai la même année, lorsque Youzhny avait corrigé 6-0, 6-1 un Nadal épuisé par une demi-finale épique contre Moya. Nadal : "Un rêve" Cette fois-ci, c'est le Russe qui a pris une leçon. Certainement entamé par son marathon contre Stanislas Wawrinka en quarts de finale (3-6, 7-6, 3-6, 6-3, 6-3), le 14e joueur mondial n'avait donc pas les armes face à un Nadal imperturbable. Sur un court Arthur-Ashe toujours balayé par le vent, des conditions qu'il dit apprécier, le Majorquin s'est appuyé sur ses fondamentaux. Une concentration à toute épreuve, de l'intensité dans les frappes, "et j'ai aussi gagné beaucoup de points sur mon service" précisera-t-il après la rencontre. Un cocktail suffisant pour que Youzhny ne puisse rivaliser. Dès les premiers jeux de la première manche, Nadal pose sa patte et breake Youznhy pour mener rapidement 3-1 et faire la course en tête. Ou comment miner le moral de son adversaire dès le 1er set, comme Nadal l'avait fait face à Verdasco. Youzhny tente bien de prendre le filet, pour ne pas tomber dans un rythme favorable à l'Espagnol, mais rien n'y fait dans ce premier set, conclue sur un passing impeccable de Nadal (6-2 en 42 minutes). Dès lors, c'est difficile pour le Russe d'y croire. Le deuxième set file trop rapidement (6-4), et Nadal breake encore d'entrée dans la troisième manche (2-1). Mais d'une montée, ponctuée d'un smash gagnant, Youzhny parviendra à chiper à Nadal un deuxième jeu de service dans la quinzaine pour égaliser à 4-4. Avant de céder les jeux suivants, et le match (6-4). "C'est un rêve de jouer enfin une finale à New York", avouera Nadal sous l'ovation du public américain. "J'ai beaucoup travaillé pour en arriver-là, je me sens comme chez moi ". Il lui reste tout de même une marche à gravir avant de coiffer une neuvième couronne en Grand Chelem. Sans l'ombre d'un doute la plus difficile. Car jusqu'alors, le tableau de l'Espagnol ne lui a rarement proposé de menu indigeste. Federer ou Djokovic, le morceau sera gros.