Nadal gagne toujours à la fin

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François QUIVORON , modifié à
Pas dans un grand jour, Rafael Nadal a pourtant remporté le tournoi de Barcelone en battant David Ferrer en finale ce dimanche (6-2, 6-4). C'est la sixième fois de sa carrière qu'il s'impose en Catalogne et le n°1 mondial a porté à 34 son nombre de victoires consécutives sur terre battue. Pourtant, son jeu n'est pas exceptionnel. Vivement un Djokovic au top pour le défier.

Pas dans un grand jour, Rafael Nadal a pourtant remporté le tournoi de Barcelone en battant David Ferrer en finale ce dimanche (6-2, 6-4). C'est la sixième fois de sa carrière qu'il s'impose en Catalogne et le n°1 mondial a porté à 34 son nombre de victoires consécutives sur terre battue. Pourtant, son jeu n'est pas exceptionnel. Vivement un Djokovic au top pour le défier. Le tennis est un sport qui se joue à deux et, sur terre battue, c'est toujours Rafael Nadal qui gagne à la fin. Pour la sixième fois de sa carrière, l'Espagnol a remporté le tournoi de Barcelone en battant dimanche en finale David Ferrer (6-2, 6-4), sa victime à Monte-Carlo il y a une semaine. Le n°1 mondial poursuit donc sa série d'invincibilité sur la surface ocre, totalisant désormais 34 victoires consécutives depuis sa défaite en huitièmes de finale à Roland-Garros en 2009 contre Robin Söderling. La voilà également à la tête d'une collection de 31 titres sur terre, dont les six derniers remportés d'affilée. A l'heure actuelle, il est donc sans rival sur sa surface de prédilection. Sans produire un jeu extraordinaire, comme ce fut le cas contre Ferrer, le Majorquin s'appuie sur un tel ascendant psychologique qu'il n'a plus qu'à cueillir ses adversaires. Un constat d'autant plus vrai contre les joueurs espagnols: à l'exception d'une défaite face à Juan Carlos Ferrero à Rome en 2008 (Nadal souffrait d'ampoules), "Rafa" n'a plus perdu contre un de ses compatriotes sur terre battue depuis Stuttgart en 2004. Son bourreau à l'époque ? Un certain David Ferrer. Mais la mission du Murcian était trop compliquée pour lui. Déboulonner Nadal en finale d'un tournoi sur terre, un seul joueur a réussi cet exploit: Roger Federer, à deux reprises (Hambourg en 2007 et Madrid en 2009). C'est dire... Des balles de break en pagaille Pourtant, le n°1 mondial n'a jamais semblé aussi prenable. Lui-même reconnait ne pas évoluer à son meilleur niveau. Que va-t-il faire alors de ses adversaires lorsqu'il sera en pleine possession de ses moyens ? Les broyer menu comme à Monte-Carlo la saison dernière, avec seulement 14 jeux abandonnés sur la route du titre. On n'en est pas encore là. Il suffit de se pencher sur les statistiques de sa finale à Barcelone pour s'en rendre compte (trois breaks concédés, 50% seulement des points gagnés derrière sa deuxième balle, 56% derrière sa première). Ferrer, le métronome, capable de tout renvoyer avec une cadence infernale, n'a pas réussi à s'engouffrer dans la brèche. Il faut dire que lui aussi n'était pas au mieux dans ce match, rencontrant toutes les peines du monde sur sa mise en jeu, tout comme Nadal d'ailleurs. Cette finale s'est il est vrai résumée à un nombre incroyable de balles de break et de services concédés. Le n°1 mondial, d'habitude si efficace sur ces points importants, en a certes obtenues 16 mais n'en a converties que six. Un ratio plutôt faible pour lui. Et le Majorquin a surtout abandonné à trois reprises sa mise en jeu (pour cinq balles de break sauvées), ce qui est plutôt rare également en l'espace de deux sets disputés. Sa main mise sur la rencontre n'a finalement été contestée qu'à l'entame de la deuxième manche, lorsque Ferrer s'est détaché 4-2. Seule alerte à déplorer, même si Nadal sait qu'il devra travailler dur à l'entraînement pour retrouver son meilleur niveau. On attend avec impatience un match face à Novak Djokovic, l'homme fort de ce début de saison, qui pourrait bien être le seul à contredire le postulat.