Nadal à bout de force

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T. P. , modifié à
Visiblement touché aux ischio-jambiers en début de match, Rafael Nadal n'a pas tenu le choc contre David Ferrer, ce mercredi à Melbourne, en quarts de finale de l'Open d'Australie (6-4, 6-2, 6-3). Le numéro un mondial ne réalisera donc pas "son" Grand Chelem et laisse au Valencian le soin d'affronter Andy Murray, tombeur d'Alexandr Dolgopolov (7-5, 6-3, 6-7, 6-3).

Visiblement touché aux ischio-jambiers en début de match, Rafael Nadal n'a pas tenu le choc contre David Ferrer, ce mercredi à Melbourne, en quarts de finale de l'Open d'Australie (6-4, 6-2, 6-3). Le numéro un mondial ne réalisera donc pas "son" Grand Chelem et laisse au Valencian le soin d'affronter Andy Murray, tombeur d'Alexandr Dolgopolov (7-5, 6-3, 6-7, 6-3). Rafael Nadal ne réussira pas "son" Grand Chelem. Vainqueur de Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open en 2010, l'Espagnol était venu à Melbourne pour remporter son quatrième Majeur d'affilée. Mais des ischio-jambiers douloureux, et un bon David Ferrer, l'en ont empêché lors du dernier quart de finale de l'Open d'Australie programmé ce mercredi. Les feux d'artifice, qui ont interrompu la rencontre en milieu de deuxième set en ce jour de fête nationale, n'étaient donc pas annonciateurs de son succès. Réduire la défaite du numéro un mondial à sa blessure serait injuste pour David Ferrer, qui a bien tenu l'échange en tout début de match. Avant, certes, de tirer profit intelligemment de ce net avantage physique en baladant le Majorquin et en l'obligeant à faire des fautes qu'il n'aurait sûrement pas commises à 100% de ses moyens. Rafael Nadal aurait pu abandonner, mais ce n'est pas son genre. Même diminué, il ne s'est pas plaint et est allé au bout de lui-même, s'inclinant en trois sets (6-4, 6-2, 6-3). "Même lorsqu'il est blessé, ce n'est pas simple de le jouer, a réagi le vainqueur au milieu du court, juste après la rencontre. Moi, j'ai joué mon jeu. J'ai essayé de rester agressif. La situation n'était pas simple pour moi, j'ai bien vu qu'il avait du mal à courir mais je suis resté concentré sur mon jeu." Est-ce l'intense début de match, en témoignent les deux premiers jeux disputés en 23 minutes et remportés par David Ferrer, qui a fragilisé Rafael Nadal, ou souffrait-il des ischios avant d'entrer sur le court ? Toujours est-il que c'est en débreakant le Valencian, à deux jeux à un dans le premier set, qu'il a d'abord regardé son clan en grimaçant avant de faire appel pour la première fois au kinésithérapeute. Et les trois minutes d'interruption n'ont pas changé grand-chose. Solide en première balle, son adversaire ne lui a pas laissé le temps de souffler et lui a repris son service (4-1). Au mental, "Rafa" est revenu le chatouiller au score (4-5) mais il a finalement lâché ce premier set sur sa mise en jeu. Ce léger sursaut d'orgueil allait-il redonner du courage au numéro un mondial ? La question a pu se poser quand la Majorquin a réussi le break en début de deuxième manche (2-1). Mais la réaction immédiate de David Ferrer, plus puissant, a cloué au sol le "Taureau de Manacor". Cinq jeux plus tard, la tête de série n°7 avait deux sets d'avance. Et il ne semblait pas prêt à relâcher la pression. La preuve, le Valencian, toujours invaincu cette année, a démarré le troisième acte sur le même rythme (4-0), conscient que le moindre relâchement pouvait permettre à Rafael Nadal de se relancer. Dans le dernier carré, un autre combat l'attend contre Andy Murray, tombeur d'Alexandr Dolgopolov (7-5, 6-3, 6-7 [3], 6-3). Cette fois à armes égales, espérons-le.