Nadal-Federer, ça coince

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Régis AUMONT , modifié à
Si Djokovic et Murray se sont partagés les Masters 1000 de la tournée estivale américaine, Rafael Nadal et Roger Federer ont paru loin du compte. Incapables de dépasser les quarts de finale à Montréal comme à Cincinnati, les deux anciens numéros 1 mondiaux refusent néanmoins de paniquer. L'US Open, programmé la semaine prochaine, apportera sans doute des réponses.

Si Djokovic et Murray se sont partagés les Masters 1000 de la tournée estivale américaine, Rafael Nadal et Roger Federer ont paru loin du compte. Incapables de dépasser les quarts de finale à Montréal comme à Cincinnati, les deux anciens numéros 1 mondiaux refusent néanmoins de paniquer. L'US Open, programmé la semaine prochaine, apportera sans doute des réponses. Jamais depuis le début de l'année, le dernier carré d'un Masters 1000 s'était retrouvé privé de la présence de Rafael Nadal ou de Roger Federer. L'Espagnol et le Suisse s'y étaient même invités l'un et l'autre à Indian Wells, Miami et Madrid. Autant dire que leurs éliminations combinées avant les demi-finales à Montréal comme à Cincinnati ont fait l'effet d'une déflagration. Une bombe que les deux intéressés ont désamorcé de la même façon, en se montrant plus rassurant devant la presse que raquettes en main. "Je me sens bien, je sais où j'en suis", a ainsi martelé Federer après sa défaite en quarts de finale dans l'Ohio, reçue des mains de Tomas Berdych. Reste que le niveau de jeu affiché par le Suisse actuellement laisse planer le doute sur sa capacité à remporter l'US Open. Dans le cas inverse, il terminerait pour la première fois depuis 2002 une saison sans le moindre titre du Grand Chelem à son actif. Rafael Nadal, lauréat à Roland-Garros, n'en est pas là. Mais lui aussi a montré des signes inquiétants lors des deux Masters 1000 de l'été. Sorti d'entrée par Ivan Dodig au Canada, il a été battu sans ménagement par Mardy Fish en quarts à Cincinnati. Sans aucun doute, le mental du Majorquin n'est aujourd'hui plus le même qu'avant ses défaites à répétition concédées cette année face à Novak Djokovic (cinq de suite en 2011). Murray: "Ils seront tous prêts lorsque l'US Open débutera" Travailleur acharné, le n°2 mondial, conscient de ses lacunes actuelles, ne baisse pas les bras. "Je joue moins bien en ce moment, j'accepte cette défaite et je vais travailler dur, a-t-il promis à l'issue de sa défaite contre Fish. C'est le seul moyen de revenir à mon meilleur niveau. Ce n'est pas la première fois que je ne joue pas si bien que ça." Il suffit de remonter un an en arrière pour illustrer les propos du gaucher. Laborieux à la même époque en 2010, il était arrivé à New York sur la pointe des pieds, pour en repartir les mains pleines de son premier trophée à l'US Open. Il est vrai qu'à l'époque Djokovic ne dominait pas le circuit de la tête et des épaules. Mais le Serbe, contraint à l'abandon dimanche en finale devant Andy Murray, a montré des premiers signes d'usure liés à sa phénoménale saison. Nadal et Federer sauront peut-être en profiter. A en croire Murray, tout heureux à l'issue de sa victoire à Cincinnati, tout le monde sera apte dans une semaine. "Mais je pense qu'ils seront tous prêts lorsque l'US Open débutera et qu'il joueront un bon tennis, bien meilleur que celui qu'ils ont pratiqué ici." Lauréat de six des sept derniers titres décernés à New York, dont cinq pour le seul Federer, l'Espagnol et le Suisse en auront l'obligation. Sous peine d'aller aux devants de nouvelles grosses désillusions.