Murray se sort du piège

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Alexandre SARKISSIAN , modifié à
Après une entame de match impressionnante de David Nalbandian, Andy Murray est parvenu à renverser la situation pour l'emporter en trois manches contre l'Argentin (2-6, 6-4, 6-3), au 2e tour du Masters 1000 de Bercy. Roddick et Djokovic se sont également qualifiés pour les huitièmes de finale, tout comme Llodra, brillant vainqueur du géant Isner (6-3, 6-4). A suivre, en soirée, Federer-Gasquet et Simon-Söderling.

Après une entame de match impressionnante de David Nalbandian, Andy Murray est parvenu à renverser la situation pour l'emporter en trois manches contre l'Argentin (2-6, 6-4, 6-3), au 2e tour du Masters 1000 de Bercy. Roddick et Djokovic se sont également qualifiés pour les huitièmes de finale, tout comme Llodra, brillant vainqueur du géant Isner (6-3, 6-4). A suivre, en soirée, Federer-Gasquet et Simon-Söderling. On pourra toujours faire la fine bouche. Dire que le numéro quatre mondial n'a pas été brillant mercredi pour écarter David Nalbandian de la route des huitièmes de finale. Mais voilà, Andy Murray a su resserrer les rangs pour effacer un premier set joué à l'envers et qui a nourri les plus grandes inquiétudes sur l'avenir de l'Ecossais en bord de Seine. Après 30 minutes, le temps de virer en tête (6-2), on voyait bien l'Argentin, battu cette année par Murray au Masters 1 000 de Toronto en quart de finale (6-2, 6-2), prendre une convaincante revanche. Au lieu de ça, les regrets seront amers pour Nalbandian. Le Britannique n'est donc pas dans son assiette dans la première manche, c'est une évidence. Après les premiers points du match marqués par deux retours claqués de l'Argentin, Murray doit déjà se battre pour écarter une première balle de break. Grâce à son service, et notamment deux aces consécutifs, le numéro quatre mondial s'en sort (1-0). Un jeu qui résume très bien le début de la partie puisque l'Ecossais va réussir à survivre uniquement grâce à une grosse première balle (7 aces) mais, hélas pour lui, par intermittence. Au contraire d'un David Nalbandian imperturbable. Un money-time fatal pour Nalbandian L'Argentin sert plus que correctement (80% de premières balles), retourne très bien et s'affiche comme le patron dans l'échange qu'il conclut parfois à la volée, plus souvent qu'à son habitude. C'est justement en venant au filet qu'il s'empare du service de son adversaire (2-1) avant de s'envoler, fort d'un double-break réussi dans la foulée (5-1). Nalbandian termine en beauté la première manche avec un deuxième jeu blanc consécutif (6-2). Murray, à peine reconnaissable, a bafouillé son tennis. Est-il perturbé par un petit problème à la cheville droite, comme on a pu le croire dans le premier jeu, le gênant ainsi dans ses déplacements ? Cette hypothèse expliquerait le nombre inhabituel de fautes directes du Britannique ou son incapacité à réagir sur les accélérations de son adversaire. Andy Murray est toutefois plus consistant au cours du second acte. Son 11e ace lui permet de mener 4-3 et il n'a jusque-là pas été en danger sur son engagement. Nalbandian non plus sauf au mauvais moment, à 5-4 en faveur du Britannique qui s'offre alors deux possibilités de revenir dans la partie (15-40). Ce qu'il ne manque pas de faire (6-4). La dernière manche est marquée, entre autres, par une alerte pour l'Ecossais qui appelle le kiné au 5e jeu alors qu'il sert, se plaignant du poignet droit. Quelques petites minutes de massage et Murray repart sur le court. Il ne semble plus souffrir, en atteste un ace, et le jeu dans la poche (3-2). La douleur, ou la sensation de douleur, est même définitivement envolée. Murray continue de cogner et va encore pousser son adversaire à la faute dans le money-time. L'Argentin cède son service (3-5) et Murray signe un dernier engagement très solide pour conclure l'affaire en 1h 50 (2-6, 6-4, 6-3).