Murray entre espoir et dépit

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Yannick SAGORIN , modifié à
En chemin pour les huitièmes de finale des Internationaux de France 2011, Andy Murray a connu un accroc fâcheux dans sa progression, ce samedi, tandis qu'il surclassait l'Allemand Michael Berrer. Après s'être tordu la cheville dans le deuxième set d'un match finalement remporté 6-2, 6-3, 6-2, l'Ecossais a dû en finir sur une jambe. Un handicap qui le laisse dans l'expectative avant de retrouver Viktor Troicki dans un quart de tableau très ouvert.

En chemin pour les huitièmes de finale des Internationaux de France 2011, Andy Murray a connu un accroc fâcheux dans sa progression, ce samedi, tandis qu'il surclassait l'Allemand Michael Berrer. Après s'être tordu la cheville dans le deuxième set d'un match finalement remporté 6-2, 6-3, 6-2, l'Ecossais a dû en finir sur une jambe. Un handicap qui le laisse dans l'expectative avant de retrouver Viktor Troicki dans un quart de tableau très ouvert. Et aussi: Djokovic s'offre à Gasquet Simon a tout bon Nadal: "J'ai repris confiance" Simon: "J'avais une bonne tactique" L'aventure d'Andy Murray à Roland-Garros aurait pu s'arrêter là, tout net, au stade du troisième tour. Opposé ce samedi à Michael Berrer, le n°4 mondial s'est tordu la cheville droite alors qu'il menait haut la main les débats (6-2, 2-1). Un incident de jeu qui aurait pu lui coûter le match. "Sur le coup, ça m'a fait très mal et ça m'a beaucoup inquiété, avoue l'intéressé. Dès que je suis tombé, j'ai craint le pire, je ne savais pas trop ce que je m'étais fait. On m'a mis un bandage mais ça me lançait énormément et ce n'était pas confortable. Je ne me sentais vraiment pas bien à ce moment là." Pourtant dans la foulée, l'Ecossais parvient à breaker son adversaire aux premiers coups échangés. Passé un jeu d'adaptation qui voit l'Allemand immédiatement débreaker, Murray reprend l'initiative du jeu, avec efficacité. "Je ne pouvais pas m'apitoyer sur mon sort, explique-t-il. Si vous faîtes ça, en vous focalisant sur ce que vous ne pouvez pas faire, vous êtes mort. Lorsque j'ai recommencé à me concentrer sur ma frappe, j'ai mieux joué." Paradoxalement, Berrer, lui, ne semble pas oser tirer sur l'ambulance. "Il n'a pas très bien joué non plus après cette blessure, reconnaît le Britannique. Mais je ne sais pas s'il aurait pu faire mieux que ça." Le deuxième set en poche (6-3), Andy Murray, rassuré, se relâche et enfonce le clou. "A ce moment là, je me dis que je peux finir le match, avoue-t-il. Je pense à mettre encore plus le paquet qu'avant, à ne pas me retenir et à rentrer dans le court, bref à aller chercher les coups gagnants. Ce que je fais en évitant de mettre mon poids sur la jambe droite et sans trop me déplacer." Résultat, la tête de série n°4 du tournoi se balade dans le troisième set et achève le 95e joueur mondial (6-2) pour rallier les huitièmes de finale pour la troisième année consécutive. Un tableau des plus ouverts Reste à savoir désormais si l'Ecossais peut faire mieux. "C'est difficile à dire. C'est un peu trop tôt, souffle-t-il prudemment alors qu'il doit passer un scanner pour déterminer la nature exacte de sa blessure. J'ai réussi à jouer deux sets avec cette blessure. Il faut attendre de voir ce qu'il va se passer." Et l'intéressé de confesser, entre espoir et dépit: "Je ne sais vraiment pas si je vais pouvoir continuer, si je vais être à 100 % au prochain match ou pas. On ne sait jamais, avec ce genre de blessures, elles peuvent tout aussi bien se soigner rapidement." Confronté au prochain tour à Viktor Troicki, n°15 à l'ATP qui s'est offert le scalp de l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov ce samedi (6-4, 3-6, 6-3, 6-4), Andy Murray sait que le sort lui a donné cette année une opportunité rare de gagner le dernier carré des Internationaux de France pour la première fois de sa carrière. S'il venait à battre le Serbe - un joueur qu'il juge "solide, stable, constant et en nets progrès" - le finaliste malheureux des deux derniers Open d'Australie aurait un quart de finale des plus accessibles, face à l'Argentin Juan Ignacio Chela (n°34) ou au Colombien Alejandro Falla (n°120). Soit un véritable boulevard vers une demie contre Rafael Nadal. De quoi regretter amèrement cette mauvaise prise d'appui du jour...