Murray dans le carré magique

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PAUL ROUGET , modifié à
Grâce à Andy Murray, tombeur logique de Juan Ignacio Chela (7-6, 7-5, 6-2) en quarts de finale, les quatre premiers du classement ATP ont donc tous fini par valider leur billet pour le dernier carré à Roland-Garros, une première depuis 2006. L'Ecossais, qui a encore eu des ratés au démarrage, aura fort à faire face à Rafael Nadal.

Grâce à Andy Murray, tombeur logique de Juan Ignacio Chela (7-6, 7-5, 6-2) en quarts de finale, les quatre premiers du classement ATP ont donc tous fini par valider leur billet pour le dernier carré à Roland-Garros, une première depuis 2006. L'Ecossais, qui a encore eu des ratés au démarrage, aura fort à faire face à Rafael Nadal. Un véritable carré magique ! Après Novak Djokovic et Roger Federer, Rafael Nadal et, donc, Andy Murray, se sont à leur tour qualifiés pour les demi-finales de Roland-Garros, du jamais-vu à la Porte d'Auteuil depuis 2006, quand les quatre premières têtes de série d'alors (Federer, Nadal, Nalbandian et Ljubicic) s'étaient retrouvées dans le dernier carré. Contrairement à ses trois rivaux, l'Ecossais atteint lui pour la toute première fois ce stade de la compétition aux Internationaux de France. Bien mal embarqué, il a pourtant dû s'employer pour écarter l'inattendu Juan Ignacio Chela (7-6, 7-5, 6-2) Au tour précédent, l'Ecossais avait déjà éprouvé toutes les peines du monde pour écarter Viktor Troicki, remontant un déficit de deux manches avant de finalement l'emporter (4-6, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5). Coutumier du fait, puisqu'il avait déjà fait subir le même sort à Richard Gasquet l'année dernière, il a semblé encore se complaire dans ce rôle de "diesel" face à l'Argentin, cette fois sans céder de set en route. Mené d'entrée 0-5 par le Serbe, il ne laissait cette fois "que" trois jeux d'avance à son adversaire (1-4), avant d'appuyer sur l'accélérateur et de recoller (4-5), sauvant une balle de set avant de remporter le tie-break sans forcer (7-2), après une manche où il aura multiplié les fautes directes (21). Une première sur terre face à Nadal ? Le scénario changeait du tout au tout dans une deuxième manche où le numéro 4 mondial se détachait à son tour (5-2), avant de voir revenir son adversaire, visiblement en train de retrouver une seconde jeunesse, à hauteur (5-5) ! Rageant, à en croire son visage déformé par la colère, mais pas suffisant pour l'empêcher de conclure, sur un ace (7-5). Il ne commettait pas la même erreur dans un troisième et dernier acte plié en une grosse demi-heure (6-2), et où "El Flaco" ("Le maigre", le surnom de Chela) montrait clairement des signes de fatigue. De quoi permettre à l'homme de Dunblane de conclure en moins de trois heures, et de poursuivre sa route sur une surface ocre sur laquelle il a été, adolescent, formé de l'autre côté des Pyrénées. Son prochain adversaire, Rafael Nadal, a lui été quasiment élevé sur cette surface, et n'est autre que le maître des lieux à Roland-Garros, où il ne s'est incliné qu'à une seule reprise en six ans, face à un joueur (Robin Soderling) qu'il a écarté sans ménagement quelques minutes plus tôt (6-4, 6-1, 7-6). Autant dire qu'Andy Murray, qui l'a emporté quatre fois sur quatorze face au Majorquin mais jamais sur terre, n'a pas intérêt à trainer en route s'il veut avoir une chance de goûter à nouveau à une finale en Grand Chelem. Mais il revient de si loin...