Mourinho: "Karim s'est amélioré"

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Propos recueillis par AXEL CAPRON , modifié à
José Mourinho a vaincu le maléfice qui frappait le Real à Lyon. D'abord, l'équipe madrilène a marqué mardi en huitième de finale aller de la Ligue des champions, ensuite, elle n'a pas perdu (nul 1-1), ce qui ne lui était jamais arrivé. De quoi satisfaire le coach du Real, également très heureux de la performance de son buteur, Karim Benzema.

José Mourinho a vaincu le maléfice qui frappait le Real à Lyon. D'abord, l'équipe madrilène a marqué mardi en huitième de finale aller de la Ligue des champions, ensuite, elle n'a pas perdu (nul 1-1), ce qui ne lui était jamais arrivé. De quoi satisfaire le coach du Real, également très heureux de la performance de son buteur, Karim Benzema. Êtes-vous satisfait de ce résultat nul ? J'ai d'abord la sensation d'avoir assisté à un vrai match de Ligue des champions, serré, dur, très disputé, avec très peu d'opportunités, car il y avait beaucoup de rigueur défensive des deux côtés. On a trouvé plus d'espaces en deuxième mi-temps, on était plus près du deuxième but que Lyon de l'égalisation, mais c'est un bon résultat à l'extérieur qui nous laisse toutes nos chances en vue du match retour chez nous. Vous parlez souvent de l'arbitrage, quelle est votre réaction sur celui de ce mardi soir ? Je conçois que c'est difficile d'être arbitre, certaines erreurs sont parfois dues à la fatigue ou à la lenteur de réactivité. Sur certains faits de jeu, il y a des erreurs qu'on peut accepter. Mais là, il y a eu des erreurs sur coups de pied arrêté (un coup franc de Ronaldo détourné par la main de Gourcuff dans la surface, ndlr), où c'est facile de voir ce qui s'est passé. Moi, à cinquante mètres, je l'ai vue, la main, lui à cinq mètres, il n'y a pas de coup de sifflet, et ils étaient quatre (avec les arbitres de surface, ndlr). Pourtant, c'était l'évidence même, je ne comprends pas, c'est quand même la Ligue des champions, avec les meilleurs joueurs, les meilleurs clubs, les meilleurs arbitres. Ça peut être décisif, comment justifier une telle chose ? C'est quelque chose que j'ai du mal à concevoir. Là, ils étaient quatre à ne pas voir l'évidence. "Ça reste du 50-50" La qualification reste cependant bien partie ? On peut rester optimistes, mais tout est ouvert. Lyon est une bonne équipe, avec de bons joueurs, un bon entraîneur, de l'expérience en Europe, le match retour sera chaud, mais on joue à la maison, tout le stade sera derrière l'équipe. Donc bien sûr, nous sommes optimistes. Quelles sont les probabilités pour le Real de se qualifier ? Ça reste du 50-50. On a fait match nul, au coup d'envoi du retour, on sera virtuellement qualifiés, mais c'est un maigre avantage, ce sera difficile pour nous mais aussi pour l'OL. Mais nous n'avons pas peur, nous sommes en train d'inverser le cours de l'histoire: nous avons marqué, ce qui n'était pas encore arrivé au Real à Lyon, nous avons fait match nul, c'est une première aussi. Et il faut aussi rappeler que Lyon n'a jamais gagné à Madrid. Qu'avez-vous pensé de Karim Benzema ? Il a fait une bonne entrée, je savais que le match allait se dérouler de la sorte avec une première mi-temps assez âpre, l'OL misait sur Gomis, nous sur Adebayor. Après, on savait qu'on allait avoir des espaces, Karim Benzema a su en profiter, il a mis un but important pour nous. Il marche très fort en ce moment, il s'est beaucoup amélioré, il peut même aspirer à une place de titulaire. On a deux attaquants, trois avec le retour prochain de Gonzalo Higuain, c'est le propre des grands clubs, mais Karim a énormément progressé sur les plans défensif et offensif, sur le jeu en mouvement, sur le caractère dont il fait preuve sur le terrain. Ça me plaît beaucoup. Je savais que la physionomie de la rencontre allait être propice à son entrée en jeu, c'était idéal de le faire entrer, c'était une décision plus que correcte.