Morvan remet ça

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A.C. , modifié à
Déjà vainqueur de l'étape inaugurale entre Hyères et Ragusa, Gildas Morvan a remporté son deuxième succès sur la Cap Istanbul 2010. Le skipper de Cercle Vert a bouclé la quatrième étape menant à Bozcaada en tête après 1 jour 6 heures 33 minutes et 42 secondes de mer. Jeanne Grégoire sur Banque Populaire a pris la deuxième place. Quatrième de l'étape, François Gabart (Skipper Macif 2010) a abandonné la tête du classement général provisoire à Morvan avant la dernière étape qui partira mardi prochain.

Déjà vainqueur de l'étape inaugurale entre Hyères et Ragusa, Gildas Morvan a remporté son deuxième succès sur la Cap Istanbul 2010. Le skipper de Cercle Vert a bouclé la quatrième étape menant à Bozcaada en tête après 1 jour 6 heures 33 minutes et 42 secondes de mer. Jeanne Grégoire sur Banque Populaire a pris la deuxième place. Quatrième de l'étape, François Gabart (Skipper Macif 2010) a abandonné la tête du classement général provisoire à Morvan avant la dernière étape qui partira mardi prochain. Après trois étapes qui se sont achevées dans un mouchoir, la quatrième étape de la Cap Istanbul aura totalement redistribué les cartes, puisqu'en s'imposant pour la deuxième fois depuis le départ après son succès sur l'étape initiale, Gildas Morvan a réussi un gros coup au classement général: non content de reprendre les commandes de la course, le skipper de Cercle Vert profite des malheurs de François Gabart, qui menait les débats au départ de Didim, pour le reléguer à la troisième place, à une demi-heure, ceci avant une dernière courte étape (110 milles) qui ne devrait pas bouleverser la donne. Et comme Gildas Morvan a besoin de terminer devant son rival pour être sacré champion de France de course au large en solitaire pour la troisième fois de suite, il avait tout lieu d'être satisfait samedi soir au moment de commenter sa victoire d'étape. "Je suis super content ! Je me suis vraiment donné à fond dans cette étape où il fallait être à 100% tout le temps, d'abord dans du vent fort puis dans les petits airs pour finir. Et contrairement à la première étape, que je gagne aussi mais où je perds tout mon avantage en temps sur la fin, le vent n'a fait que mollir après mon arrivée. Cela m'a permis de créer ces écarts significatifs avec Fabien (Delahaye) et François (Gabart). Je reprends la tête de la course et celle du Championnat, c'est donc une super opération. Un peu le super jackpot !" Problème de ballast pour Gabart Un jackpot pour Gildas Morvan et bien évidemment une déception pour François Gabart qui aura dilapidé son capital d'avance sur Gildas Morvan avant cette quatrième étape dans un début mal maîtrisé, d'où une quatrième place et surtout un retard de 51'49" sur la ligne d'arrivée à Bozcaada, 190 milles plus loin. "J'ai eu un problème de ballast au début de l'étape, au passage de la première île. Je l'avais vidé dans une petite baisse de vent et impossible de le remplir lorsque le vent est rentré à nouveau une fois l'île franchie. J'ai perdu au moins deux heures et demie, voire trois, à le remplir à la main, avec des seaux... Pendant ce temps-là, évidemment, par 30 noeuds de vent, le bateau n'était pas performant et les autres ont filé. J'ai perdu 2 à 3 milles. Et à l'arrivée, j'ai toujours 2 à 3 milles de retard, mais 50 minutes en temps. En plus, le vent est tombé peu après l'arrivée de Gildas, ce qui a encore accentué l'écart..." Mauvais scénario pour celui qui avait été particulièrement impressionnant lors des trois étapes précédentes, terminant deuxième des deux premières avant de remporter la troisième, et qui sait désormais que, à 110 milles de l'arrivée à Istanbul, les dés ne sont pas loin d'être jetés, tant pour la victoire sur cette Cap Itsanbul que pour le titre de champion de France, les deux promis à Gildas Morvan. Ce dernier reste cependant prudent, refusant de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué: "Il n'y a rien de fait. On peut très bien s'attendre à du suspense jusque dans les derniers instants. Il va falloir être sur le qui-vive, rester concentré, bien naviguer... L'histoire se répète car voilà deux ans, nous étions dans la même configuration avec François, dans cette même course. On ne jouait alors «que» la deuxième place de la Cap Istanbul mais déjà le titre de champion de France, et déjà, j'avais une demi-heure d'avance sur lui avant la dernière étape. C'était chaud bouillant: j'avais bien failli tout perdre mais au final, j'avais réussi à conserver mon avantage et à être champion. J'espère que ce sera la même chose cette année !" Verdict mercredi à l'issue de l'ultime étape entre Gallipoliet Istanbul.