Alors que le championnat démarre mercredi avec le déplacement de Créteil à Montpellier, le club héraultais, renforcé par Nikola Karabatic, est le grandissime favori à sa propre succession. Derrière, la lutte s'annonce acharnée pour les places européennes et le maintien.
Alors que le championnat démarre mercredi avec le déplacement de Créteil à Montpellier, le club héraultais, renforcé par Nikola Karabatic, est le grandissime favori à sa propre succession. Derrière, la lutte s'annonce acharnée pour les places européennes et le maintien. Tout pronostic se résumerait à un plébiscite. Autant vous le dire tout de suite, Montpellier sera champion de France à l'issue de cette saison 2009-2010, dont le coup d'envoi ne sera donné que mercredi dans la salle du double champion en titre. Personne ne viendra battre en brèche cette vérité, édictée à la lumière de la qualité de l'effectif héraultais. Pas même les futures victimes de l'ogre montpelliérain, invitées à jouer le rôle de simples faire-valoir tout au long de cette saison qui s'annonce à sens unique. C'est dit, ce sera bientôt vérifié et c'est Philippe Gardent, l'entraîneur d'une équipe de Chambéry déshabillée de son costume de trouble-fête, qui résume le mieux ce sentiment général : "Montpellier n'aura rien à faire. Ils vont être champions sans bouger l'orteil."Comment expliquer ce renoncement collectif ? Tous font état de la force de frappe, déjà impressionnante ces deux dernières années, de Montpellier qui s'est offert le meilleur joueur du monde, un Nikola Karabatic de retour dans le cocon héraultais grâce à un effort substantiel des collectivités locales. D'autant que dans l'ombre de l'icône du handball français, Vid Kavticnik, son ancien coéquipier à Kiel, et le Tunisien Aymen Hammed sont venus renforcer les rangs d'un groupe que l'on dit armé cette année pour atteindre le Final Four de la Ligue des Champions. C'est dire la balade annoncée sur les parquets français... Quel chef pour la meute des loups ?Quoiqu'en pense Robert Molines, le président du MAHB, qui se dit "gêné" par un tel plébiscite lui qui promet de "faire ce qu'il faut pour que [s]es joueurs gardent les pieds sur terre", aucune équipe ne peut plus rivaliser en France. Pas même Chambéry délesté de son joyau, Daniel "Air France" Narcisse, qui a finalement répondu aux avances de Kiel, où il remplacera Karabatic, devant les difficultés financières de son club incapable de se renforcer cet été.Voilà donc les seconds-couteaux invités à se battre pour la deuxième place, qualificative pour la Ligue des Champions. Gardent fait avec. "Ce n'est pas hyper exaltant... Dire aux mecs qu'on va se battre pour finir deuxième, ça m'ennuie, avoue-t-il. Mais je ne vais pas mentir avec eux. On se fixe d'autres challenges, on change un peu de mire. On vise les miettes, même s'il ne faut pas dire ça car une deuxième place, ce n'est pas rien." Une part, même minimale, du gâteau qui met en appétit Stéphane Imbratta, l'entraîneur de la surprenante équipe de Tremblay, troisième la saison dernière. "Si la fenêtre s'ouvre, on va essayer de s'y infiltrer", promet-il. Les autres candidats seront Saint-Raphaël et son séduisant recrutement, ainsi, pourquoi pas, qu'Ivry et Dunkerque.