Montpellier, la victoire du groupe

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MATTHIEU ABADIE , modifié à
Montpellier a battu Nice (1-0), dimanche, dans le cadre de la 5e journée de Ligue 1. Longtemps mis en échec par des Aiglons bien organisés, les hommes de René Girard n'ont su forcer le verrou qu'après les entrées en jeu des remplaçants, Camara inscrivant le seul but de la rencontre en seconde période. Un symbole fort de l'unité affiché par le groupe héraultais, de nouveau leader du championnat.

Montpellier a battu Nice (1-0), dimanche, dans le cadre de la 5e journée de Ligue 1. Longtemps mis en échec par des Aiglons bien organisés, les hommes de René Girard n'ont su forcer le verrou qu'après les entrées en jeu des remplaçants, Camara inscrivant le seul but de la rencontre en seconde période. Un symbole fort de l'unité affiché par le groupe héraultais, de nouveau leader du championnat. A la hauteur de son statut. Fort d'un début de saison prometteur, qui en avait fait un leader avant que Lyon ne lui passe devant à la faveur de sa victoire à Dijon samedi soir (2-1), le MHSC abordait ce match piège face à Nice en position de grand favori. Une étiquette jamais facile à porter, qui ne colle pas aux habitudes de la maison héraultaise, mais dont se sont parfaitement acquittés les hommes de René Girard. Pourtant, la décision aura mis beaucoup de temps à être faite. La faute à des Niçois, en première période, inspirés dans leur placement et tranchants en contres. Montpellier possède globalement le ballon, arrivant à la pause avec un pourcentage de 56% dans ce domaine, mais peine à l'utiliser correctement, le liant manquant dans les 20 derniers mètres. Les frappes lointaines existent bel et bien, mais Estrada (10e) et Dernis (17e) manquent de précision.En face, Nice ne ferme pas le jeu, s'offre quelques contres intéressants mais sans se montrer véritablement dangereux. Ce n'est donc qu'au retour des vestiaires que René Girard va faire appel à ses hommes du banc, un banc plus fourni que la saison passée et qui lui offre davantage de solutions. 59e minute, le technicien local fait entrer simultanément Rémy Cabella et Souleymane Camara, deux entrées qui vont apporter de la percussion à un jeu montpelliérain qui manque de variété. L'international sénégalais, notamment, va tout simplement faire basculer la rencontre en faveur des siens. Camara : "Tout le monde est concerné" Dès son entrée en jeu, il se signale par une frappe enroulée du pied gauche, qui vient flirter avec le cadre d'Ospina (64e). Dans la foulée, il dépose, toujours de son pied gauche, le ballon sur Giroud, dont la volée à bout portant s'envole (66e). Intenable, Camara s'essaye ensuite du droit, trop croisé (69e), avant de trouver enfin la faille : 75e minute, servi de la droite par Bocaly, Camara efface Pejcinovic par son dribble en pivot et enchaîne avec une frappe du gauche imparable. Un but loin d'assommer les Aiglons qui trouvent ensuite la barre par Guié Guié (79e), avant que Digard ne flirte avec le cadre (81e), de même que Mouloungui dont le lob passe juste au-dessus de la barre de Jourdren (90e +1). La réussite choisit souvent le camp des plus heureux, un adage que les deux formations auront donc vérifié à l'occasion de cette rencontre. Montpellier, tranquillement installé en haut de classement, a su trouver la faille là où les mal-classés niçois ont échoué. Souleymane Camara, heureux buteur interrogé devant les caméras de Foot + à l'issue de la rencontre, se réjouissait de ce résultat acquis dans la douleur : "Je suis content parce que ç'a été un match difficile, un match de combat, avant de livrer ses impressions sur son statut de remplaçant au coup d'envoi. Le coach a fait un choix, mais on est une équipe, tout le monde est concerné." Ce match face à Nice en est le plus bel exemple. Montpellier, trois fois vainqueur sur ses terres en autant de matches, est de nouveau leader.