Montpellier fait le beau

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Par Régis Aumont , modifié à
Montpellier a très bien conclu son marathon de trois matches en huit jours en signant une troisième victoire, cette fois-ci sur la pelouse du Biarritz Olympique (30-23), dimanche, lors de la 12e journée du Top 14. Un succès acquis avec la manière puisque les vice-champions de France y ont ajouté le point du bonus offensif grâce à leurs quatre essais. Pour le BO, de retour à la dernière place, les temps sont difficiles.

Montpellier a très bien conclu son marathon de trois matches en huit jours en signant une troisième victoire, cette fois-ci sur la pelouse du Biarritz Olympique (30-23), dimanche, lors de la 12e journée du Top 14. Un succès acquis avec la manière puisque les vice-champions de France y ont ajouté le point du bonus offensif grâce à leurs quatre essais. Pour le BO, de retour à la dernière place, les temps sont difficiles. Voilà huit jours qui devraient compter dans la saison de Montpellier. Contraint de lancer un sprint de loin depuis le retour de ses internationaux mobilisés pendant la Coupe du monde, les vice-champions de France ont parachevé, dimanche grâce à leurs succès obtenu à Biarritz (30-23), un joli hat-trick après ses victoires acquises face à Clermont puis à Lyon ces derniers jours. En venant enfoncer les Biarrots sur leurs terres - avec le point du bonus offensif en prime -, les Héraultais sont de nouveau candidats à la phase finale, au soir de cette 12e journée, eux qui ne pointent plus qu'à trois longueurs de la tant convoitée sixième place à une levée de la fin de la phase aller. Dans ce match où Biarrots et Montpelliérains jouaient gros, chacun à leur échelle, l'enjeu n'a pas tué le jeu. Disputée sur un gros rythme, la rencontre a d'ailleurs mis du temps à choisir son camp, même si au final les visiteurs, plus réalistes, ont marqué quatre essais contre un seul aux Biarrots. Les partenaires de Fulgence Ouedraogo, sorti avant même le repos en raison d'une blessure aux côtes, ont d'abord payé leurs approximations offensives quand, sur un contre rondement mené, l'ailier américain Takudzwa Ngwenya venait conclure une action de 80 mètres (8-3, 17e). L'avance basque n'était que de très courte durée puisque son homologue Timoci Nagusa faisait à son tour parler ses qualités de finisseur pour ramener le MHR à hauteur (8-8, 23e). Incapables de reprendre le jeu à leur compte malgré le carton jaune récolté par le pilier argentin Bustos, les Biarrots devaient se contenter d'une pénalité réussie par Benoît Baby (11-8, 28e) pour rentrer aux vestiaires avec une courte avance. Ouedraogo: "C'était pourtant compliqué de retrouver la force mentale pour jouer le match" De retour sur le pré, les Montpelliérains faisaient preuve de beaucoup plus d'efficacité. Mickaël De Marco concrétisait une nouvelle offensive en franchissant en force le dernier rideau de la défense du BO (11-15, 48e). Dépassée par la vitesse des mouvements montpelliérains, la défense basque flanchait deux fois de plus, sur des accélérations du feu-follet Lucas Amorosino (17-22, 68e) puis de François Trinh-Duc pour l'essai du bonus offensif (20-30, 77e). La pénalité de Benoît Baby passée à l'ultime seconde, si elle offrait le bonus défensif aux locaux, ne suffisait pas à enthousiasmer les supporters du stade Aguiléra qui n'ont pas tous attendu la fin du match pour rebrousser chemin (23-30, 80e). Censé jouer les trouble-fêtes cette saison, au même titre que son bourreau du soir, le BO ne parvient pas à se remettre d'une entame catastrophique liée en grande partie aux doublons Coupe du monde. La montée en puissance du MHR contraste avec les déboires de Biarritz. Ouedraogo avait même du mal à réaliser devant les caméras de Canal+Sport. "C'est incroyable, on ne pensait pas avoir des résultats comme ça, jubilait le capitaine du club héraultais. Trois matches, trois victoires en une semaine, en plus la victoire est bonifiée ce soir. C'était pourtant compliqué de retrouver la force mentale pour jouer le match après le LOU (mercredi, ndlr)." Si Montpellier a payé cher ces rencontres rapprochées (blessures plus ou moins graves de Tomas, Thiery, Ouedraogo et Privat), il a su s'en servir pour lancer une nouvelle dynamique. Son adversaire du jour, de retour à la dernière place du Top 14, aimerait bien connaître les mêmes problèmes.