Montpellier OK, Toulon KO

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Thomas SINIECKI , modifié à
Montpellier n'a laissé planer aucun doute, en l'emportant largement face à Toulon (27-3) lors du choc de la 26e et dernière journée de Top 14. Dans ce véritable huitième de finale, les Héraultais ont mené leur affaire de main de maître et de bout en bout, symbolisés par un François Trinh-Duc de classe internationale. Le coup est rude pour les Toulonnais, qui laissent donc au MHR le droit d'affronter Castres en barrages.

Montpellier n'a laissé planer aucun doute, en l'emportant largement face à Toulon (27-3) lors du choc de la 26e et dernière journée de Top 14. Dans ce véritable huitième de finale, les Héraultais ont mené leur affaire de main de maître et de bout en bout, symbolisés par un François Trinh-Duc de classe internationale. Le coup est rude pour les Toulonnais, qui laissent donc au MHR le droit d'affronter Castres en barrages. Montpellier est en fête, et la place de la Comédie, sous ce magnifique soleil de printemps, devrait déborder de joie samedi soir. Après les déceptions liées aux récentes défaites de ses équipes de football et de handball, respectivement en finale de la Coupe de la Ligue face à Marseille, puis en quarts de finale de la Ligue des champions contre Rhein-Neckar, le XV du MHR a rendu le sourire aux supporters héraultais. En dominant Toulon de la tête et des épaules (27-3), Montpellier a associé le bonus offensif - donc la manière - à un résultat presque inespéré à l'entame de cette folle dernière journée: la qualification en barrages. Le timing a été parfait pour les hommes de Fabien Galthié, qui ne s'est d'ailleurs pas privé de s'offrir un tour d'honneur à la fin du match. Au bord des larmes, l'entraîneur montpelliérain pensait sûrement plus, à ce moment-là, à l'ensemble de son oeuvre dans l'Hérault qu'au seul match de ses troupes face au RCT. Mais ce n'était quand même pas le plus laid de la saison pour le MHR, qui a respecté un timing parfait pour permettre à son coach, aussi, de garder son scooter (Fabien Galthié avait parié qu'il se séparerait de son deux-roues en cas de non-qualification pour les barrages). Saint-André: "Il n'y a rien à dire" Avec un essai de Bustos Moyano en tout début de match, un autre de Trinh-Duc dans les derniers instants, le tout complété par une réalisation de Nagusa aux alentours de l'heure de jeu, les Montpelliérains ont ciblé leurs efforts et leurs poussées de fièvre. Philippe Saint-André, forcément, en était tout retourné à l'issue de la rencontre: "On n'a pas existé, déclarait ainsi l'entraîneur toulonnais devant les caméras de Canal+. Montpellier avait beaucoup plus d'envie, de détermination. On voulait bien commencer, on prend un essai dès le début. Après, on a cherché les solutions individuelles plus que collectives, donc il n'y a rien à dire." Pour Toulon, ce n'est pas une catastrophe, mais ça y ressemble assez fortement. Sur la route d'un des clubs les plus ambitieux du rugby français, une 8e place de saison régulière fait forcément tache. "On est resté en vie jusqu'au dernier match, poursuivait Saint-André. Si on finit à cette place, c'est qu'on ne mérite pas mieux. Il va falloir se remettre en question et travailler énormément." La comparaison de fraîcheur avec Montpellier a fait très mal aux Varois, qui n'ont rien pu faire face à l'envie des Héraultais. Jonny Wilkinson, remplacé par Felipe Contepomi après seulement six minutes en seconde période, en est le plus éminent symbole négatif. En face, François Trinh-Duc avait endossé ses habits d'international, finisseur lucide sur le troisième essai et impeccable d'intelligence sur le deuxième, en décalant Nagusa au pied à partir de la ligne médiane. Montpellier a retrouvé ses forces vives au bon moment et a désormais tout à gagner. Une semaine seulement sépare les Héraultais du barrage à Castres, mais il n'est pas certain qu'ils s'en plaignent. Quand une dynamique est lancée de la sorte, mieux vaut enchaîner le plus rapidement possible. Et qui sait ce que ce MHR-là peut encore réserver ?