Monfils, la deuxième chance...

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Régis AUMONT , modifié à
Comme l'an dernier, Gaël Monfils dispute, dimanche à partir de 15 heures, la finale du Masters 1000 de Paris-Bercy. Battu en 2009 par Novak Djokovic, le Français ne veut pas revivre la même déception ce coup-ci. Mais Robin Söderling, jamais aussi à l'aise que lorsqu'il joue dans la capitale, est un adversaire redoutable. Qui reste sur une victoire sèche sur la Monf', pas plus tard que la semaine dernière à Valence.

Comme l'an dernier, Gaël Monfils dispute, dimanche à partir de 15 heures, la finale du Masters 1000 de Paris-Bercy. Battu en 2009 par Novak Djokovic, le Français ne veut pas revivre la même déception ce coup-ci. Mais Robin Söderling, jamais aussi à l'aise que lorsqu'il joue dans la capitale, est un adversaire redoutable. Qui reste sur une victoire sèche sur la Monf', pas plus tard que la semaine dernière à Valence. Des propres aveux de Roger Federer, faits samedi soir à l'issue de son élimination, "ça aurait pu être une finale Llodra-Federer mais ce sera Monfils-Söderling." Les deux finalistes du dernier Masters 1000 de la saison partagent en effet d'avoir tous deux réussi à écarter plusieurs balles de match en demi-finales pour s'octroyer le droit de revenir sur le court dimanche. Monfils en a sauvé cinq contre Federer, quand un petit peu plus tôt Söderling était passé à trois reprises à un point de la sortie de route face à Llodra. Le public parisien signerait tout de suite des deux mains pour une finale aussi riche en rebondissements. Gaël Monfils, pas forcément. Tant que la victoire est au bout. Battu sur la dernière marche l'an passé par Novak Djokovic, le Parisien ne veut pas connaître la même désillusion. "Le plus dur, prévenait-il samedi soir, c'est que je vais la vouloir vraiment la victoire. C'est la deuxième fois que l'on me tend la sucette (sic), il faut que je la prenne !" Conscient que l'opportunité de remporter un tournoi d'une telle renommée, qui plus est dans sa ville, ne se présentera pas de manière infinie, la n°2 français est déterminé à ne pas manquer une nouvelle fois sa chance. A 24 ans, son palmarès, fort de trois titres dans des tournois mineurs (Sopot, Metz et Montpellier), est il est vrai pas très en adéquation avec sa 14e place mondiale. "Je vais être guerrier" Pour remporter son premier Masters 1000, Monfils devra dimanche évoluer dans les mêmes sphères que lors de ses deux dernières victoires face à Andy Murray et Federer. Toujours impressionnant pour défendre son terrain, le Français a aussi montré des progrès sur le plan offensif. Plus agressif, il a prouvé sur cette surface rapide que ses grosses frappes peuvent faire très mal à ses adversaires. Mais contre Söderling, il va trouver à qui parler en matière de puissance. Le Suédois, finaliste des deux dernières éditions de Roland-Garros, se plaît bien à Paris. Mais aussi contre Monfils qu'il a battu lors de leurs deux seules confrontations sans jamais perdre le moindre set. La semaine dernière, en quarts de finale à Valence, il a même corrigé le Parisien. "Je me suis fait torpiller par Robin, avouait ce dernier. Je sais que ce ne sera pas facile. Mais je vais être guerrier parce que je suis chez moi et que je veux le gagner ce tournoi. Il va bien me rentrer dedans, ça va être intéressant..." La récupération des deux vaillants combattants, qui ont chacun passé près de trois heures sur le court en demi-finales, aura sans doute aussi son influence sur la finale.