Monfils: "Garder ça pour Belgrade"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Battu pour la deuxième année de suite en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, par Robin Söderling ce dimanche (6-1, 7-6), Gaël Monfils regrette de ne pas avoir pu jouer le même tennis que la veille face à Federer. Moins frais physiquement, le Français, arrivé en retard au stade, va désormais partir quelques jours en Guadeloupe pour se ressourcer. Mais pas question de ne pas pratiquer d'autres sports, malgré la finale de la Coupe Davis qui se profile...

Battu pour la deuxième année de suite en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, par Robin Söderling ce dimanche (6-1, 7-6), Gaël Monfils regrette de ne pas avoir pu jouer le même tennis que la veille face à Federer. Moins frais physiquement, le Français, arrivé en retard au stade, va désormais partir quelques jours en Guadeloupe pour se ressourcer. Mais pas question de ne pas pratiquer d'autres sports, malgré la finale de la Coupe Davis qui se profile... Gaël, trois défaites en deux sets contre Robin, il vous pose décidément des problèmes. Oui. J'ai du mal à trouver des solutions pour le battre. Aujourd'hui je ne l'ai pas trouvé une nouvelle fois. Je vais continuer à chercher. Avez-vous manqué de jus après vos trois derniers matches en trois sets ? J'étais moins frais physiquement. Ma préparation a été moins bonne que lors des autres jours. Je suis arrivé en retard au stade et j'ai tout fait vite. J'ai vraiment mal géré l'avant-match. J'avais moins de jus, j'étais moins percutant, je voyais moins vite... Et lui est dur à jouer. J'apprends. Je n'ai pas eu l'étincelle. Ça me montre que j'ai encore des choses à apprendre. Pourquoi êtes-vous arrivé en retard ? C'est totalement de ma faute. J'ai fait plein de petits trucs qui m'ont fait perdre quelques minutes et accumulées ça fait que je suis arrivé en retard. J'avais une petite routine et elle a légèrement changé. Je ne dis pas que j'aurais gagné mais ça m'aurait peut-être mis dans de meilleures conditions avant cette finale. On l'a tous les deux constaté avec Roger (Rasheed, son entraîneur) juste après. J'ai aussi peut-être voulu trop me relâcher. C'est l'un des facteurs, il y en a d'autres, qui font que je n'ai pas forcément bien joué. "Je crois de plus en plus en mes capacités" Aviez-vous le même appétit après vos deux victoires sur Murray et sur Federer ? Oui, j'ai toujours faim. C'est depuis le début du tournoi que j'ai dû puiser dans mes réserves. J'étais en détresse dès mon premier match. C'est aussi la première fois que je battais deux Top 10 la même semaine. J'ai fait un gros match contre Murray, encore mieux contre Federer et aujourd'hui je devais remettre ça. Et j'ai péché. Ça me prouve que je peux désormais battre des très bons joueurs la même semaine. Si je veux gagner un Grand Chelem il faut être capable de faire ça. Avez-vous d'autres regrets que celui d'avoir pris du retard dans votre préparation ? On en a toujours quand on perd une finale. Mais plus que des regrets, c'est surtout la déception qui domine. J'avais vraiment envie de la gagner. D'offrir un meilleur tennis. Mais je n'ai pas réussi. On a le sentiment que vous vous intéressez plus aux petits détails que par le passé. Oui, et le fait de travailler avec Roger (Rasheed) y est pour beaucoup. Il me répète toujours les mêmes choses. Je crois de plus en plus en mes capacités. Et je me rends compte que je dois encore ajuster certaines petites choses. "Je vais me ressourcer" Aviez-vous plus de pression pour ce match, ou plus d'attentes ? Non pas forcément. Je savais que ça allait être dur. J'avais goûté à son jeu la semaine dernière à Valence et ça ne m'avait pas plu tout de suite. Je n'étais pas favori. Mais ça va très vite quand tu perds un petit peu les pédales dans une finale. Tu cogites plus. Avez-vous l'impression d'avoir franchi un palier ? Peut-être que j'ai franchi une étape. Qu'il y a plus de stabilité dans mon jeu. J'arrive à gagner des matches même en jouant pas très bien. Mais ce n'est pas parce que j'ai battu Murray et Federer cette semaine que je vais dire que j'ai franchi un palier. Je peux rejouer Roger cinq fois, ce n'est pas dit que je le batte une fois. Qu'allez-vous retenir sur votre jeu dans ce tournoi ? Mon mental. Et cette capacité à bien jouer quand je suis bien préparé. Je vais essayer de garder ça pour Belgrade. Ne serait-il pas plus sage de ne pas faire de jet-ski et du basket la semaine prochaine quand vous allez rentrer chez vous ? Ce n'est pas dit que je fasse du jet-ski puisque c'est la saison des pluies actuellement. Mais du foot et du basket oui c'est sûr. J'aime le sport c'est comme ça. Certains aiment lire des livres, moi j'aime faire du sport. Je vais aussi jouer au tennis avec les enfants du club de mon père. De la fatigue c'est certain que j'en aurai mais ce sera de la bonne fatigue. Je vais me ressourcer. Je vais là-bas pour voir des visages que j'aime. Sans le faire exprès, en étant joueur professionnel, j'apporte du bonheur aux gens qui sont là-bas. Pour moi aussi c'est du bonheur.