Monfils-Federer, nouvelle bataille

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PAUL ROUGET , modifié à
Pour la troisième fois à Roland-Garros, la deuxième en quarts de finale, Gaël Monfils s'attaque à Roger Federer ce mardi. Après un match marathon face à David Ferrer, le dernier tricolore encore en lice dans le tableau masculin est prêt à "jouer (sa) vie" pour bousculer un Suisse qui reverdit à l'heure de disputer son 28e quart de finale de rang en Grand Chelem.

Pour la troisième fois à Roland-Garros, la deuxième en quarts de finale, Gaël Monfils s'attaque à Roger Federer ce mardi. Après un match marathon face à David Ferrer, le dernier tricolore encore en lice dans le tableau masculin est prêt à "jouer (sa) vie" pour bousculer un Suisse qui reverdit à l'heure de disputer son 28e quart de finale de rang en Grand Chelem. Comme un air de déjà-vu... A l'heure de s'affronter cet après-midi sur le court Philippe-Chatrier, Gaël Monfils et Roger Federer ont forcément en mémoire leurs batailles passées sur l'ocre parisien, conclues par deux succès consécutifs du Suisse (2008, 20009). Deux revers, en demi et quart de finale, sur lesquelles le Français reconnaît s'être construit avant de réussir à dominer pour la toute première fois l'ancien numéro un mondial, en novembre dernier à Bercy. "Avant, j'y croyais aussi, confie-t-il, tout juste sorti de son match marathon face à David Ferrer (6-4, 2-6, 7-5, 1-6, 8-6 ). Mais je pense qu'il jouait juste mieux que moi, et j'étais peut-être un peu plus jeune dans la tête. Maintenant, cela compte énormément de savoir que j'ai réussi à le battre à Paris. Cela va jouer pour moi et me permettre de me relâcher un peu plus." Federer, un bilan sans tache Un succès, pour "oublier" de précédents et douloureux échecs (cinq au total sur le circuit), qui ne garantit toutefois en aucun cas un bis-repetita ce mardi. Car celui qui est déjà assuré de grimper dans la hiérarchie du classement ATP lundi prochain devra sortir le grand jeu pour mettre à terre le Bâlois qui, de son propre aveu, n'a jamais si peu ressenti de pression à Roland-Garros. Résultat: une maestria retrouvée et quatre victoires plus que convaincantes, sans lâcher le moindre set (face à Lopez, Teixeira, Tipsarevic et Wawrinka). Un bilan sans tache qui n'a pas échappé à son futur adversaire. "Je pense que l'on n'en parle pas beaucoup, mais il déchire quand même tous ses adversaires depuis le début du tournoi !", confirme Monfils. Monfils: "Même avec la cheville cassée, j'arriverai à courir" L'état physique du Parisien, après deux jours et quatre heures de match, sera à n'en pas douter l'une des clés d'une rencontre qu'il rêve en "gros combat". "Quand je me suis tordu la cheville, j'ai tout de suite dit à mon kiné : ne panique pas, même avec la cheville cassée, j'arriverai à courir", assure-t-il. "J'ai bien des courbatures mais je vais encore jouer ma vie sur le terrain." Une volonté qui ne sera pas de trop pour tenter d'empêcher Federer, qui disputera son 28e quart de finale consécutif en Grand Chelem (un record), d'imposer son jeu et de triompher d'un duel qui propulsera son vainqueur le dernier carré, face à un Djokovic qui, au repos pour quatre jours, en sera certainement un spectateur attentif.